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Mot-clé - Dirty Three

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dimanche 2 juillet 2017 21:46

Episode 29: ces groupes qu'on préfère live !

:bz4) Sharon Jones & The Dap-Kings - Give the People What They Want - 2014
Un album court mais bon pour Sharon Jones, qu'on pensait alors réchappée des pinces du crabe (hélàs, la rémission aura été de courte durée). Les 10 titres présentés ici sont d'une belle fraicheur (Now I see), d'autant que le décevant I learned the hard way nous restait un peu en travers.
C'est même lorsque qu'elle s'éloigne (un peu) du classicisme funk soul habituel qu'on la préfère ici, comme ce sautillant Stranger to My Happiness, ou encore Get up and Get Out.

:bz4) Rien - 3 ep - 2010
Un EP de Rien, c'est déjà beaucoup : 2 titres centraux très enthousiasmants et un retour au calme avant un V final plutôt bien amené. Du coup, le titre introductif parait un poil trop cheap pour le reste mais constituera une rampe de lancement idéale en live ou le groupe excellait (cf ). Reste plus que çà pour profiter, le groupe a respecté sa date de disparition annoncée : 2014 (soit 2 ans après la fin supposée du monde, ce qui n'était pas très malin).

volatilMem29.jpg

:bz4) Shellac - Dude Incredible - 2014
Ah, Shellac... Autant leurs passage à Feyzin ou Nîmes étaient juste jouissifs, autant sur disque, on est souvent resté à côté. Ce ne sera pas le cas pour ce Dude Incredible, la faute déjà à un Riding bikes monstrueux et puis quelques autres titres presqu'aussi entêtants. Quant au son, c'est du pur Albini, ce qui n'est pas pour déplaire ici !

:bz35) Nomeansno - Why Do They Call Me Mr. Happy? - 1993
Un cru plutôt pas mal des canadiens, bien soutenu par l'excellentissime Cats Sex & Nazis, un de leur morceaux phares sur scène. Le reste est forcément moins addictif mais plus audible que tout ce qu'on a bien pu écouter jusqu'ici.

:bz35) Dirty Three - Ocean Songs - 1998
10 instrumentaux, beaucoup plus calmes que les prestations live du trio, les australiens nous embarquent souvent. Entre douceur, torpeur et mélancolie, le groupe sait prendre son temps (10 minutes de virée sur Authentic Celestial Music). On décrochera néanmoins d'ennui en fin de parcours.

:bz25) The Ex - Enormous Door - 2013
Disque vraiment décevant: des cuivres certes mais leur utilisation ne confère pas vraiment d'explosivité aux 9 (& longs) titres des hollandais. On retrouve quelques bonnes choses (Every sixth is cracked par exemple) mais le tout fait bien redite...

Playlist:
- Sharon Jones & The Dap-Kings: Stranger to My Happiness
- Rien: V
- Shellac: Riding bikes
- Nomeansno: Cats Sex & Nazis
- Dirty Three: Sea above sky below
- The Ex: Every sixth is cracked

dimanche 3 juin 2012 06:39

Dirty Three & Shellac + Helen Money - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 30 Mai 2012

La plus belle affiche de la saison à l'Epicerie ? A mon avis, c'est clair: 2 groupes cultes des 90's qui se partagent l'affiche entre autres points communs (une certaine indépendance, un effectif qui n'a pas changé, ...). Et après Mudhoney il y a 10 jours ou les Melvins en début de saison (en ré-attendant Unsane), on se croirait presque 20 ans en arrière, les cheveux en moins.

Avant cela, place à Helen Money, un violoncelle et une bonne dizaine de pédales d'effets pour vriller le son qui sort de l'instrument. Pas de chant mais des textures sonores tendues, germes semés pour le Shellac qui va suivre, sonorités noise et rythmiques bourrines, heureusement, quelques respirations bienvenues permettent de souffler.

J'accroche pas sur tout mais le set a ses moments, notamment ce Political song for Michael Jackson to sing, excellemment repris et réarrangé from The Minutemen. Une entame originale et pas très immédiate, une bonne mise en bouche quoi.

Petite bière et bol d'air, de quoi reconnaitre Olivier Depardon et lui demander si quelques concerts sont bien prévus pour défendre son bel album. Réponse affirmative, en octobre et au Clacson, en duo avec un batteur, yes !!!

Retour au chaud alors que les Dirty Three commencent de façon bien déglinguée, presque free... Dur de rentrer dans ces 2 premiers titres maltraités par la batterie Jim White... Mais on s'habitue et la suite n'en sera que plus jouissive: des sortes de drones au violon auxquels on s'accroche pour s'enfiler quelques montagnes russes géantes. C'est fort, sale, énorme !

Dirty_Three_live_lyon.jpg

Si Mick Turner (guitare) est aussi discret que la fois d'avant, Warren Ellis (barbe encore plus drue) fait toujours le show (sans forcer (et en jouant de dos presque tout le set)), contant après chaque titre une histoire improbable et perchée (sa maitrise du français encore meilleure) pour introduire le suivant.

Ce type est génialement fou, génial tout court (aussi borderline que l'a été Jonathan Richman il y a quelques semaines) et les australiens sont (et restent) un groupe de scène juste incroyable, on reviendra donc !

...la suite au prochain billet...

vendredi 22 février 2008 20:41

Rien, Dirty Three, Vic Chesnutt & band - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 19 Février 2008

Enfin du sérieux, après les 2 mono-intermèdes à l'Iris, retour dans ce qui devient la meilleure salle de la région (Gonzales & Alela Diane en prévision): l'Epicerie Moderne.

C'est Rien qui ouvre la soirée et c'est déjà beaucoup : 2 batteries, autant de grattes, une basse mais bizarrement pas de micros. Normal, leur set sera uniquement instrumental, seul un robot-pionnier-de-la-synthèse-vocale lancera et fermera le bal (avec humour en plus).

Pour l'aspect musical, les grenoblois sont étiquetés post-rock (mon voisin y trouvera une connotation Mogwaï (que je ne connais pas)) mais c'est bien éloigné de ce que j'en sais (Godspeed Your Black Emperor pour tout dire): plus léger, original et drôle aussi.

Un son parfait, des morceaux qui s'imposent en douceur avant de dévisser quelque-peu, des idées à la pelle, Rien impressionne La bUze (qui reviendra) !

Arrivent ensuite de vieilles connaissances : en effet, le batteur et le guitariste des Dirty Three accompagnaient Chan Marshall (aka Cat Power) au Pez-Ner en 98 (ouh pinaise !) pour un concert où le premier s'était endormi sur ses fûts alors que le second s'était barré dans les coulisses tant la fille était ingérable (heureusement, le groupe Fuck avait bien assuré la première partie).

dirtyThree.jpg Today, Warren Ellis est là et heureusement d'ailleurs. Il assure à lui seul le spectacle, maîtrisant bien la langue de Johnny Hallyday et captivant le public en moins de deux. Tout çà pour raconter un paquet de conneries en préambule des chansons tirées de la longue discographie du groupe.

En live, c'est beaucoup plus agité que sur disque. Les morceaux sont toujours très longs et partent en vrille régulièrement : notre violoniste donne des coups de pied en l'air ou joue couché par terre.

En milieu de concert, les australiens ont la bonne idée de calmer le tout avec un titre full of spleen de toute beauté ; les suivants seront moins convaincants. Un groupe à voir au moins une fois donc... pour la performance de ce capitaine Crochet bien allumé !

Suit une grosse attente pour la mise en place de la tête d'affiche du soir : Vic Chesnutt accompagné des membres de A Silver Mount Zion et Guy Picciotto, guitariste chez Fugazi (LE GROUPE !). A ce sujet, La bUze se remonte un Fugazi en kit et colle ce soir sa 3ème vignette, après Ian MacKaye et ses Evens pour les 25 ans de The Ex & Joe Lally last September.

Tout ce petit monde accompagnait déjà Chesnutt sur le disque prétexte à la tournée : l'acclamé North Star Disaster (bien, même si je préfère largement sa période 90's avec Is the actor happy ? en sommet indépassable).

vicChesnutt.jpg Chesnutt se met en place (bonnet moche et grosses poches sous les yeux), ses premiers mots adressés à un spectateur impatient sont peu aimables mais il rattrape le coup lorsque les 6 autres sont prêts à attaquer. On retrouve cash le son si particulier du disque (qui sera intégralement (?) joué ce soir) et le décollage est réussi.

Ces premiers titres forcent le respect mais çà ne dure pas... ou plutôt si, çà dure : les morceaux s'étirent en longueur et respectent trop le même schéma : Vic gratte quelques accords sur sa classique, chante un premier couplet puis un mur du son déferle pour le refrain et ceci 3, 4 fois de suite. Très peu de variations (c'est pas Rien) dans ces structures si bien qu'on en arrive à redouter le prochain trou d'air synonyme d'une nouvelle envolée sonique.

Un intermède accoustique relance brièvement l'intérêt du concert puis La bUze sombre. Une (mauvaise) reprise de Nina Simone, encore 3,4 titres et un rappel. Clap de fin - ouf ! Que s'est-il passé ? pourquoi ? petite forme ? trop d'attente pendant le sound-check ? Je sais pas...

Rien en tournée:
22 févr. 2008 Cave à Zic Macon
25 févr. 2008 Flèche d’or w/ KINSKI Paris
26 févr. 2008 ARA Roubaix
28 févr. 2008 Atout A Zart Clermont Ferrand
29 févr. 2008 L’embobineuse Marseille
13 mars 2008 Maison de la Musique w/ Sebastien Tellier Meylan
29 mars 2008 Rhâââ Lovely Festival !!! Fernelmont Belgique

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