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Mot-clé - Herman Dune

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samedi 21 juillet 2007 10:25

Arcade Fire & Herman Düne - les Nuits de Fourvière (Lyon), le 18 juillet 2007

Encore un amphithéatre ce soir, pour la grosse affiche rock de ces Nuits de Fourvière: Arcade Fire.

C'est complet depuis longtemps et les invités de dernière minute pour assurer la première partie sont les Herman Düne, que La bUze aura vu quelques fois ces derniers temps.

Même configuration de groupe que pour les Invites mais on craint le pire dès la première chanson, quand David-Ivar exécute un (affreux) solo après avoir mis un grand coup au bouton volume de son ampli.

La suite ronronnera gentiment pendant 45 minutes : répertoire monotone et chanté sans trop de conviction, la section rythmique et les 2 cuivres transfuges express d'Arcade Fire n'y changeront pas grand chose. La trompette apporte tout de même un plus à ces chansons mono-gimmick-guitaristique joués en boucle.

Fatigués les Herman Düne ? surement... Surestimés ? peut-être !

Les nuages sont passés et la nuit est là quand Arcade Fire arrive. L'installation de la scène a donné lieu a un joli ballet de roadies : il y en a un peu de partout, des amplis, des claviers, un harmonium (démonté de l'église racheté avec les recettes du premier album ?), des néons et 5 cubes hauts sur pied avec un grand rond blanc sur une de leur face.

C'est ces boites qui donnent le top: des images d'une fillette indienne (?) arranguant les foules y sont projetées (un message pour les fans du groupe venus nombreux ce soir-là ?). Le groupe arrive alors et entame un Black Mirror assourdissant : volume beaucoup trop fort et magma informe... il faudra quelques chansons pour équilibrer tout çà (sans maitrise, la puissance n'est rien... ok, j'la ref'rais plus) ; une Poupée de cire bien bourrin par exemple.

arcade_fire_flickr_429.jpg
On en profite pour observer les canadiens: 10 sur scène, 2 filles aux violons et Régine à la vielle ou l'accordéon, un chanteur géant et charismatique... Tout ce petit monde s'agite dans tous les sens, changeant souvent d'instrument (au risque de laisser retomber la tension du titre achevé). Un jeu de lumière original et quelques projections inquiétantes donnent l'impression d'une messe païenne.

Miraculeusement (on désespérait presque), au détour d'une chanson, tout trouve sa place: le son est alors au top et le groupe en état de grâce. Chaque titre fait mouche et c'est jubilatoire de voir cette bande de sales gosses comme lâchés dans un magasin de musique. Ils s'en donnent à coeur joie, le public aussi, mis à contribution pour faire les coeurs avec bonheur.

Tout filera désormais trop vite jusqu'au rappel (en ouh ouh ouh): 2 titres exceptionnels et puis s'en vont.

Sans ces problèmes de début de set, Arcade Fire eut atteint le sans-faute : un engagement entier, une énergie folle, de l'humour, des oh oh oh et beaucoup d'humilité... Je reviendrais !

dimanche 24 juin 2007 00:58

Herman Düne, Adrienne Pauly, Idir - Les Invites (Villeurbanne), le 22 juin 2007

Les Invites, deuxième...

HermanDuneInvites.jpg
Ce soir, le parc de la Commune est accessible, une scène a été reconstruite et la météo devrait nous laisser tranquille (y'a même un brin de soleil) pour assister d'abord à la prestation d'Herman Düne, le "meilleur duo folk franco-suédo-suisse à barbes" (dixit le Petit Bulletin). Vu à Mâcon le 11 novembre dernier pour un très bon concert, la formation a un peu bougé en effectif: un nouveau barbu tient la basse et un percussioniste seconde Neman (André étant toujours (définitivement ?) resté à la maison).

Ils piocheront avec efficacité dans leurs derniers efforts discographiques, exposant leur versant pop sur la seconde moitié du set. Le public présent semble déjà connaitre et apprécier. David-Ivar surprend quand même en partant plusieurs fois en vocalises très opérette, étonnant ! Il se fend, entre les morceaux de quelques traductions 'anglais-pour-les-nuls', 1er ou second degré, on ne sait pas.

Après 3/4 d'heure, le groupe s'éclipse. Une entame sympathique donc même si leur musique convient mieux aux petites salles obscures qu'en plein air et plein jour...



S'installe ensuite Adrienne Pauly qui cartonne en ce moment avec son 'J'veux un mec'.

En formation rock et tous vêtus de cuir et lunettes de soleil (top cliché tout çà), le son est puissant, un peu trop même puisque la voix d'Adrienne reste en retrait alors que c'est justement son point fort. On s'en rendra plus compte entre les chansons, avec la gouaille très parisienne de la dame. Musicalement c'est efficace mais pas très original, des schémas assez prévisibles, les textes peuvent par contre mériter une écoute plus attentive.

La foule se réveille sur le single. La bUze s'en va avant le rappel...



Vient le tour d'Idir, chanteur algérien qui présente en partie son nouvel album 'la France des couleurs' sorti en début de mois.

Le population a quelque peu changé puisque toute ou presque la communauté kabyle lyonnaise a fait le déplacement au parc et les premiers rangs sont trustés par les fans. C'est donc dans une ambiance chaleureuse que se déroule l'intégralité de ce concert.

Idir, tantôt charmeur, tantôt joueur, feint de ne pas se rappeler son premier tube pour mieux faire participer l'assistance. Par des mots simples et une vraie sincérité, il suscite aussi l'émotion, lors de la longue présentation d'une chanson que lui chantait sa maman. Ou encore quand il passe quelques messages sur le poids des traditions ou la volonté d'émancipation des femmes de la communauté (illustrée par un texte co-écrit par Grand Corps Malade). Une pensée sera également envoyée à Lounès Matoub, autre grand chanteur kabyle, assassiné en 1998 par le GIA.

Le public est ravi, çà fredonne dans tous les coins et pfftt, c'est déjà terminé ! Cet Idir là est un peu magicien !!!

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