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Mot-clé - Michael Kiwanuka

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samedi 26 novembre 2016 14:00

Michael Kiwanuka - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 20 Novembre 2016

On a failli avoir la flemme... Un concert si tot, un dimanche à rouiller, un nouvel album pas écouté et puis... c'était complet et on avait une place au chaud et puis... l'Epicerie avait mis ce titre pour allècher le chat lent:

Horaires décalés obligent, on est arrivé bien à temps pour la première partie: Juanita Stein, plutôt mignonne officiant dans un registre pop-folk. Une formule récurrente ici (cf la sympathique Emma Ruth Rundle ouvrant pour Wovenhand ou la soporifique Meg Baird pour Kevin Morby 3 jours avant) et pas vraiment ce qu'on préfère: on tiendra difficilement 4 titres, l'australienne a pourtant une jolie voix mais aussi un jeu de guitare sans nuances, les quelques arrangements apportés par son frangin étant d'une platitude absolue.

On préfère donc plonger dans un verre de Grihète (c'est dire)... Bonne idée en fait puisque ce sera l'occasion de retrouver Twist en charmante compagnie et de discuter... musique & concerts, Kiwanuka évidemment et ce fameux nouvel album !

Bien placés dans la fosse, l'impatience grandi dans la salle (c'est pas l'émeute hein, on est à Feyzin, les gens lancent des mini vagues d'applaudissements polis ^^) mais aux premières notes, l'attente est récompensée: son au poil et sans bouchons, formation large ou presque (quatuor standard plus clavier & percussionniste) pour un set évidemment axé sur ce 'Love & Hate' mais ressortant aussi quelques pépites du précédent.

Le groupe joue impeccablement, sans chichi ni pose, peu de blah blah non plus, juste cette musique moins teintée de soul que ce à quoi je m'attendais, lorgnant souvent du côté des Floyd (ou, plus récent, Jonathan Wilson).

Les guitares ont leur part belle: souvent des motifs à l'unisson pour frissonner, des solos aussi, hypnotiques plutôt que démonstratifs. Kiwanuka alternera 12 cordes acoustique et Fender électrique, seul de temps en temps et emportant tout sur son passage. Y'a pas à redire, si l'anglais sait écrire des putains de chansons, il sait aussi les chanter: sa voix est puissante, chaude & douce à la fois, elle passe toujours quelque chose et malgré l'heure 3/4 passée ici, on aurait bien pris du rab au rappel, ce dernier étant conclu par le 'Love & Hate' posé ci-dessus.

La boucle est bouclée et un des meilleurs concert de l'année aussi !

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