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Mot-clé - Mike Watt

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lundi 12 mars 2012 19:05

Episode 21 : les supergroupes...

Ah, que faire quand on s'est fait un petit nom sur le marché du disque, qu'on a donc élargit grandement son cercle d'amis parmi ses semblables ? Un supergroupe, tiens ! Parce qu'il saurait dommage de ne pas graver ces fabuleuses rencontres à la postérité... Alors que l'abstinence aurait quand même du bon, parfois...

:bz35)
Monsters of Folk - sans titre - 2009
Monsters of folk , rien que çà... avec M. Ward et des membres de Bright Eyes ou My Morning Jacket qui concoctent ici 15 titres plutôt bien tournés, entre pop guillerette (Whole Lotta Losin) et embardées plus countrysantes (The Right Place, Man Named Truth). On reconnait évidemment la pate Ward (Baby Boomer & Slow Down Jo), on connait moins celle des autres donc on s'abstiendra. Il n'empêche qu'au final, le tout est sympathique et récréatif, on en espérait pas tant !

:bz35) Mike Watt - Ball-hog or tugboat? - 1995
Pas vraiment supergroupe mais plutôt super-colonie tant le nombre de gens invités ici est monstrueux : membres de Sonic Youth, Nirvana, Dinosaur Jr, Red Hot, Screaming Trees, Franck Black, ... autant dire la crème du rock indé des 90s qui se paye son 'tribute' au bassiste des Minutemen, mais sur des nouvelles compos à lui. L'homme étant éclectique, on y trouve donc à boire et à manger : du rock classique (Piss-Bottle Man avec Evan Dando) à des trucs plus barrés jazzy (Flea à la trompette (!) sur Sidemouse Advice) voire complètement free (excellent Coincidence Is Either Hit or Miss). Et ces 12 minutes de solo de J. Mascis. Sympathique, tout çà !

:bz3) Them Crooked Vultures - sans titre - 2009
Le voilà LE supergroupe: Josh Homme, John Paul Jones et Dave Grohl... un casting prometteur et un résultat pas mauvais mais décevant. Cà part pourtant bien avec l'ombre du Zeppelin en ouverture (elle reviendra sur Elephants ou Reptiles) mais qui laisse rapidement place à celle des QOTSA (pas à son meilleur d'ailleurs). Les intros sont presque les parties les plus réussies du disque qui, à quelques exceptions près (ce très efficace Scumbag Blues), est bien trop long (1 heure pour 13 titres - on parle même pas des 7'30 de Warsaw Or The First Breath You Take After You Give Up) et trop lourd (No One Loves Me & Neither Do I). Certes, la section rythmique est épatante (le contraire eut été surprenant) et l'aspect décontraction+plaisir de la rencontre palpable mais çà ne suffit pas à faire un bon album...

episode_21.jpg

:bz3) The Phenomenal Handclap Band - sans titre - 2009
Autre formation de pointures : des membres des Dap Kings, de Jon Spencer pour un album de black music presque disco-retro-futuriste. C'est pas toujours réussi (voire bien chiant, cf You'll disappear, l'interminable The Circle Is Broken ou le très Led Zep en plastique (Martyr)) mais les Baby, 15 to 20, All of the above cassent bien la baraque ! Au final, un verdict à la 'Them Crooked Vultures' : quelques titres qui envoient au milieu de beaucoup d'ennui, c'eut fait un excellent EP !

:bz05) Fistful Of Mercy - As I Call You Down - 2010
Ben Harper et Joseph Arthur pour un gloubi-boulga majoritairement acoustique, rempli de choeurs pas vraiment très digestes (Joseph Arthur en mode castafiore et sans peur du ridicule sur Restore me ou I Don't Want To Waste Your Time (trop tard, c'est fait)), bluesy et très convenu (Father's Son) ou juste affligeant (Things Go 'Round). Bref... c'est geignard, assez plat et on oubliera çà vite pour ne garder que le titre qui donne son nom au groupe (ils auraient mieux fait d'en rester là, d'ailleurs).

:bz0) Lou Reed & Metallica - Lulu - 2011
Euh, non, là, faut pas déconner... Les 5 minutes sur youtube pour l'annonce du double étron suffisent. L'autosuffisance et la prétention de Lou Reed additionnée à celle des métalleux suffisent à me faire fuir.

vendredi 18 novembre 2011 00:42

Papier Tigre - Mike Watt and The Missingmen - Le Clacson (Oullins), le 25 Octobre 2011

Soirée bruyante au Clacson avec la possibilité d'entendre enfin Mike Watt, membre original des excellents (& méconnus & mésestimés) Minutemen qui ont foutu le souk dans l'underground américain du début des 80's avant le crash fatal de son leader-chanteur-guitariste D. Boon.

On arrive pour Papier Tigre et son noise-rock bien balancé et très bien place. Le batteur orchestre un dialogue à 2 guitares inventif et on adhère sans souci aux compositions du trio nantais. Le set est assez long, on apprécie d'autant plus !

Places aux vieux briscards américains (enfin, le batteur ne semble pas tout à fait de la même génération que ses 2 acolytes cordeux) qui assurent eux-même la mise en place au son du Love Supreme de Coltrane histoire de poser quelques jalons.

mike_watt_live_lyon.jpg
Parce que ce qui suivra sera un peu hors-norme: déconstruit, free (souvent) avec alternance d'envolées rapides et passages calmes où la belle voix grave de Watt et la subtilité de son jeu de basse font merveille. Dur de déterminer la part d'impro dans tout cela mais pn s'en fout : c'est plaisant et le groupe s'amuse bien.

Le rappel sera prétexte à ressortir quelques titres des Minutemen, que demander de mieux ?

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