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Mot-clé - Okkervil River

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samedi 11 décembre 2010 13:41

Episode 15: 2010, vétérantes déceptions

C'est un peu le sentiment général qu'on retrouve sur la toile : 2010 n'a pas vraiment été une grande année de découverte, d'enflammement pour ne serait-ce qu'un disque au dessus de mêlée.

En voilà 6 pas renversants et dont les géniteurs ne sont plus tout à fait des lapins de 2 semaines :

:bz35) The Ex - Catch My Shoe - 2010
Le problème d'avoir découvert The Ex sur scène, c'est que leurs efforts discographiques restent un peu ternes... Celui-ci, n'échappe pas vraiment à la règle. Moins aventureux que leur excellente collaboration avec le saxophoniste éthiopien Getatchew Mekuria, le disque propose tout de même un truc assez unique, une sorte d'ethno-punk roboratif porté par la voix du nouveau chanteur (presque trop mélodique ;o) ) et quelques cuivres bien sentis (Maybe I Was The Pilot, Cold Weather Is Back). Eoleyo, chanté par Katherina en amharique (?) pourrait faire un tube, dommage que la galette s'essouffle juste après...

:bz35) Roky Erickson with Okkervil River - True love cast out all evil - 2010
Emballé par l'écoute de Goobye sweet dreams, c'était avec enthousiasme que je me penchais sur cette collaboration du leader cramé des 13th Floor Elevators. Cà part bien avec un titre d'ouverture fragile et lo-fi très Guided by voices. 3 titres plus loin, çà retombe beaucoup. Il faut dire que l'accompagnement d'Okkervil River reste très commun, limite baloche pour la section rythmique (Bring back the past). Le dernier tiers regagne en intérêt avec un bel enchainement Forever & Think of as one. A noter également Please judge où la voix fatiguée d'Erickson évoque curieusement celle de Johnny Cash du temps de ses American Recordings...

:bz3) Sharon Jones & The Dap-Kings - I learned the hard way - 2010
Pochette classe (comme toujours) et contenu plus posé, plus soul pour miss Jones et ses acolytes. Un peu trop peut-être car on écoute çà distraitement, émoustillé parfois le temps des Better things, Money ou Without a heart avant retour au ronronnement...

episode15.jpg

:bz3) Neil Young - Le noise - 2010
Le Neil annuel est sorti, guitare+voix seulement, çà rappelle l'aventure Dead Man (sans la voix, ok!) et surtout les derniers grands moments discographiques du Loner. Ici la production est assurée par Daniel Lanois qui va poser ses effets un peu de partout, trop parfois (Sign Of Love), diluant le coté rugueux du Canadien (l'affreux Angry World). Enfin, comme pour les 00's, le problème de cette nouvelle livraison reste l'inspiration, défaillante pour des chansons pas vraiment renversantes, à l'exception du magnifique (et très classique) Love and war. Bon, c'est toujours mieux que le médiocre "Fork in the road" de l'an dernier...

:bz25) The National - High violet - 2010
L'album de l'année pour certains ? Sans blague ? Ce sera plus ma déception... The National tourne en rond sur ce disque (Bloodbuzz Ohio en parfaite auto-caricature) et applique (bien) ce qui commence à ressembler à des formules (la batterie martiale et sourde, les morceaux ascensionnels). Cà fonctionne de temps en temps, comme sur Anyone's ghost ou Conversation 16 mais on reste sceptique : tout semble sous contrôle et çà mouille pas vraiment le mailot. Dommage !

:bz2) Isobel Campbell And Mark Lanegan - Hawk - 2010
Jamais été fan de cette collaboration et ce n'est pas ce 3ème volet qui me fera changer d'avis. C'est toujours bien fait, varié dans les arrangements et les styles abordés mais la voix et le songwriting de Campbell sont fades. Bref; on s'emmerde vite et les blagues les plus courtes sont les meilleures...

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