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Mot-clé - Stephen Malkmus

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mardi 11 juin 2019 19:43

This Is Not A Love Song: jour 2 - Nîmes, le 30 Mai 2019

2ème jour et le moins intéressant sur le papier, l'occasion de se laisser aller à la découverte ?

Pas celle de Lou Doillon en tout cas, qu'on connaît déjà et pour laquelle on n'éprouve pas grand chose... Sentiment confirmé après son passage ici: c'est bien ficelé, clair (elle est sûrement très bien entourée) mais çà ne présente aucun intérêt et sa façon de chanter ou feuler relève plus de la formule qu'autre chose. Les vrilles de parachutistes effectuées en approche de l’aérodrome voisin resteront le meilleur moment du concert !

Dans un registre beaucoup plus authentique et impliqué, on préférera largement la voix de la chanteuse des Big Thief, aperçus distraitement et un peu trop à la lumière de 19h, une salle intime un horaire plus tardif leur conviendrait sûrement mieux.

La pénombre, on la retrouve justement dans la grande salle pour assister à son premier concert coréen: DTSQ est un trio des plus classique pour un rock psyché des plus international. Pas de quoi crier au coup de coeur mais leur set tient la route et ils sont plutôt contents d'être là, nous aussi !

On s’éclipsera néanmoins avant l'heure de jeu afin d'être bien placé pour Courtney Barnett dont on aime beaucoup la voix, le côté slacker, remettant à l'avant scène - avec qualité et personnalité - un rock indé US à l'ancienne.

En trio guitare-basse-batterie des plus classique, sa prestation sera une très bonne surprise: pétillante, souriante, plutôt mignonne et très à l'aise, l'américaine nous livre son sens du songwriting sans trembler. Je l'avais inconsciemment associé à Cat Power à l'écoute, c'est tout le contraire en live !

Hélàs, on zappe le rappel pour aller voir le phénomène Lizzo : pas de musicien, des 'Bitch !' à tout bout de phrase, du rose fluo, de l'électro boom boom souvent et des danseuses qui trémoussent bien leur bootie, tout pour nous déplaire quoi et pourtant... Lizzo assume tout et le fait avec sourire, exhubérance et enthousiasme, gros moment de fun que ces 20 minutes hors cadre et son tube 'Juice' pour conclure !

Un wrap plus tard au même endroit, Stephen Malkmus et ses Jicks donneront dans un registre totalement différent...

Et le ressenti est le même qu'à Rock en Seine il y a quelques années: on est content de réentendre sa voix, son sens de la mélodie et ses accords alambiqués mais depuis la fin de Pavement (qui revient en 2020 pour 2 dates lointaines) Malkmus joue en division d'honneur sans trop forcer son talent. Pépère et statique, c'est sans grand intérêt à voir en live. On est content pour lui quand il nous précise qu'il a mangé une très bonne salade (sic).

On file alors voir Delgres, formation originale typée 'blues créole' avec un soubassophone en guise de basse. Engagé dans ses paroles (le nom est un hommage à Louis Delgrès, militaire abolitionniste et résistant de la Guadeloupe), le groupe en fait juste ce qu'il faut, laissant sa musique porter le message. Pêchu et solide, le trio est typiquement un groupe de festival, dans le bon sens du terme.

On zappe là encore la fin pour pouvoir entrer au très sélect Club et se prendre une bonne dose de noise avec les belges de It It Anita.

Disposition frontale (basse batterie face à face, même chose pour les gratteux), 3 micros pour les cordeux hurleurs et l'attaque sera sans fioriture: violente et brutale ! Çà change et c'est le timing parfait !

Pas écouté le disque (plutôt bon dixit Xavier [1]) mais leur jeu de scène est physique et spectaculaire, mention spéciale à un batteur boxeur (short inclus) tout en muscles. Ils ont la gnaque et mettent le feu ! S'évitant le rappel en allant placer la batterie dans le public pour les deux derniers titres, un des vigiles de retrouvant avec une des 2 guitares à la main. Joyeux bordel salutaire :) !

Note

[1] chronique du J2 by Xavier ICI

jeudi 11 septembre 2014 18:47

Rock en Seine J3 - Paris, le 24 Aout 2014

On a commencé tôt ce dernier jour: Cloud Nothings attaquait sous le soleil (ou presque) à 15h15 sur une scène trop grande pour le trio. Les titres du dernier LP principalement, plutôt bien malgré (encore) un trop plein de basse. Le set est expédié sans commentaire... A revoir by night, en espace confiné, sûrement !

On enchaine rayon guitares avec Airbourne pour ce qui sera sûrement le plus gros kiff du festival. Certes, le quatuor sonne comme un AC/DC rajeuni mais les riffs sont efficaces, la session rythmique ronronne au poil et l'enthousiasme de Joel O'keeffe parait sincère et est très communicatif. Le gars s'en donne à coeur joie d'arpenter la scène en tous sens, tout en assurant ses solos ; un coté Wayne's world qui fait zizir ou cette manie d'ouvrir des canettes de bière avec le crâne. Le show est rôdé bien sûr mais c'est typiquement le genre de groupe à voir en festoche !

airbourne_live.jpg [1]
La suite est débraillée: Fat White Family auprès de laquelle on reste pas longtemps (les Inrocks ont qualifié leur prestation de ('grand cri de liberté' punk - (arf)) tant ce n'est pas renversant, pas mieux pour Brody Dalle (madame Josh Homme à la ville) qui a pourtant une bonne voix puissante et enrouée mais le tout rappelle surtrout Hole, les compos en moins (c'est dire).

Ratage volontaire de Thurston Moore (par solidarité et parce son 'Demolished Thoughts' nous avait bien fait bailler (à postériori c'était un très bon concert, très Sonic)) pour appréhender le big show de Janelle Monae (et sa grosse caisse): c'est très pro, avec une originale charte graphique entre noir & blanc psychédélique ; l'américaine arrive néanmoins à apporter fraicheur et énergie à un set qui pioche dans ses 2 albums.

Dîner au son des guitares du désert des Tinariwen avant d'aller cueillir une autre légende indie, Stephen Malkmus et ses Jicks. Peu charismatique et des structures pop déglinguées qui ont oublié la décontraction/glande d'un Pavement, le ressenti proche de l'écoute des disques, on reste néanmoins pour le charme de la bassiste.

Puis c'est l'éclat final, les Queens of the Stone Age qu'on retourne voir sans hésiter après le bon concert lyonnais de l'an dernier... A 15 mètre de la scène, on est même plus près qu'à la Halle Tony Garnier, regrettable erreur puisque le son sera dégueulasse (si on voulait percevoir autre chose que le son de la basse) et le set sensiblement moins efficace qu'à Lyon... Dommage...

Note

[1] photo: Philippe Jawor

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