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Esbjörn Svensson Trio (EST) & Robin McKelle - Jazz à Vienne, le 29 juin 2007

Retrouvailles suprises (1 place offerte) avec le Théatre antique de Vienne pour la première grosse soirée de ce festival Jazz à Vienne: Robin McKelle et Esbjörn Svensson Trio.

Deuxième surprise, il fait presque beau, chose rare en ce mois de juin pour être signalée. Dernière surprise, un moineau défèque sur la chemise très jazzy de La bUze (noire quoi), y'a plus de respect pour les rapaces, j'vous l'dis moi !!!

Robin McKelle, c'est le dernier carton jazz vocal avec l'album Introducing...' sorti l'année passée. En formation Big Band, c'est donc ce dernier qui commence seul la première partie. Un grosse section cuivres à laquelle s'ajoutent les batterie, contrebasse, guitare et piano, soit 17 musiciens (français, sinon c'est un avion complet qu'il faut réserver).

L'américaine arrive après cette introduction pour un répertoire très swing, alternant titres perso et reprises (Armstrong, entre autres). Caractérisée par une bonne humeur constante (mise à l'épreuve lors d'une chute contre un ampli de retour) et une (belle) voix sans âge, Robin est visiblement flattée et heureuse de fouler cette scène viennoise.

Le Big Band est efficace (chacun ou presque se fendra d'un petit solo) mais c'est sur les quelques titres en formation réduite (trio) que j'accroche le plus. Un peu de scat et un premier rappel salsa emballe le public. Exceptées une vilaine robe rose et une vieille scie au piano en guise de titre final, cette première partie était donc plutôt sympathique.

C'est maintenant au tour des suèdois d'Esbjörn Svensson Trio aka E.S.T., groupe jazz phénomène jamais trop loin de la pop (sacrilège !) et du rock (pour la mise en place scènique par exemple: le piano, la contrebasse et la batterie sont accolés tel un tout au centre du plateau).

est.jpg Déjà entendus à l'auditorium de Lyon le 13 Novembre 2001, c'est avec plaisir qu'on reprend une dose de ces ambiances instrumentales construites patiemment et ressemblant à pas grand chose de connu (sauf peut-être une bande originale d'un film de Tim Burton, quoique).

Un gros travail est effectué sur les sonorités (en particulier la batterie) afin de développer des climats intriguants et envoûtants, caractères accentués par le cadre et la nuit tombée. De longues pièces donc, dépassant largement les 10 minutes, sans paroles ni applaudissements puisque même les enchainements valent le coup.

La première pause a lieu après 3 titres, Esbjörn présente ses deux collègues dans un français bien maitrisé. Cà repart de façon plus angoissante cette fois avec des effets sur la contrebasse qui la mue en guitare à riffs saturés pour un détour par le métal (si si !!! du métal à jazz à Vienne), corde pétée à la clef et recherche expresse d'une remplacante.

Si le pianiste donne son nom au trio, E.S.T. ne peut se réduire qu'à lui : la contribution des 3 musiciens est équivalente et la cohésion du groupe repose peut-être sur cette parité (enfin j'me comprends). Chaque morceau crée son propre univers interconnecté aux autres et c'est ainsi jusqu'au rappel, presque rock (on pense à Radiohead) le temps d'un instant.

Un excellent concert donc ! E.S.T. en live reste une expérience unique pour tous les curieux mélomanes...

ps: considération plus terre à terre: le verre de Kro à 3 €, c'est abusé !

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