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Nuits Sonores #1: Direction Survet, Half Japanese, DJ Shadow, The Sonics, le 1 Juin 2011

1er rendez-vous avec le big festival de Lyon : peu branché électro ou pas dispo les années précédentes, la prog de cette première nuit de l'édition 2011 est suffisamment alléchante pour tenter le coup !

Rayon météo on repassera, à 13°, on va pas se ruiner en bières (vendues bien chères pour si peu de qualité) et on essaye de se réchauffer avec les quelques dizaines de personnes présentes devant Direction Survet et sa guitare double-manche. Des instrus pour un kraut-rock un peu drôle mais rien de bien accrocheur sur la longueur, peu de communication avec le public, on préfère Rien et de loin...

On passe vite à Half Japanese, groupe culte de Jad Fair (et son frangin) pour un rock-garage-noisy-low-fi bien déglingué, culte au Japon parait-il et, avis personnel, un peu poussif. Jad Fair fait bien le pitre avec sa guitare-jouet et déjà cassée mais bon... On pense qu'un Daniel Johnston doit proposer ce genre de trucs (en plus intimiste et perché) et c'est à peu près tout !

Petite mise au chaud sous l'hangar de la scène 1 (la plus grosse) : la foule à déjà investi les lieux pour DJ Shadow, vedette de la soirée (dont on n'a rien écouté (ouhhh)) et sa fameuse boule.

dj_shadow_lyon_live.jpg [1]
C'est sous les cris d'un public plutôt enthousiaste que Joshua Paul Davis se présentera avant de rejoindre sa sphère et lancer un show visuellement très impressionnant : pile poil en face, à distance raisonnable, les projections sont spectaculaires et le son juste énorme (sans être trop agressif). D'accord, je décrocherais un peu sur la longueur même si globalement, c'est une très bonne surprise (ma culture électro étant proche du néant) qui donne envie de s'écouter quelques albums du gars...

Bref, l'abstract hip-hop c'est bien mais on a ses vieux réflexes et on retourne au bon vieux rock'n'roll avec les mythiques Sonics qui en 64/65 ont fait saturé quelques amplis alors que la plupart de leurs congénères s'acharnaient à mettre du sucre dans leurs mélodies.

45 ans plus tard, les Sonics ne sont plus très frais et coté look, c'est pas trop çà : blousons en cuir un peu démodés, chemise noire avec des têtes de mort pour le sax ou encore Gerry Roslie, clavier et voix du groupe qui chaussera ses lunettes (des demi-lunes ?) histoire de lire quelques lyrics. Le début du set est assez laborieux mais, à l'image d'un vieux diesel, çà n'ira que vers le mieux, tirés par un bassiste survolté.

Il y a des pains certes (d'un autre coté, quel intérêt de voir une exécution parfaite de ces pépites garages ?) et des nouveaux titres assez anodins (on peut pas trop leur reprocher non plus) mais entendre Live Travel, The Witch ou l'indépassable Psycho par les membres originaux (3/5) du combo, c'est une chose qu'on n'avait même pas imaginé à la première écoute (et petite baffe) de leur "Here Are The Sonics".

Public conquis et rappel généreux, la bUze rodera encore un peu derrière quelques platines, il est plus de 3h du mat' et çà commence à faire...

Notes

[1] photo B-Rob

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