Joe Lally & The John Venture - le Clacson (Oullins), le 21 Septembre 2007
Et ben, elle a tardé, cette rentrée musicale... 2 mois à préserver ses oreilles, écouter de la musique de chambre (ahhh, le hautbois), c'est presque long. On rattaque tant qu'à faire par une nouvelle salle rhônalpine, le Clacson. Pas très nouvelle non plus, c'est juste la MJC de Oullins qui change de nom et invite gratos pour l'occasion.
Cà commence par The John Venture, réunion-fusion des groupes stéphanois Angil et Broadway: 6 chemises noires, 6 cravates rouges, 2 gars aux platines, 2 chanteurs (parfois guitaristes), 1 vidéaste et 1 clavier pour créer une texture sonore dense et enrichie en basse.
Au programme, beaucoup d'électro, un peu de dub, du hip-hop et quelques envolées rock bancal, rien que çà. C'est assez déroutant, pas toujours immédiat mais souvent prenant. Les voix jumelles rappellent dEUS. Certains titres mériteraient quand même un petit élagage, notamment les trips bruitistes de fin de morceau.
En conclusion, une expérience originale que cette John Venture... et sans licenciement (?)
Vient le tour de Joe Lally, plus connu pour être le bassiste des excellentissimes Fugazi, groupe hardcore culte de Washington, DC.
A défaut d'avoir jamais pu les voir en live, je remonte mon Fugazi en kit: d'abord Ian MacKaye et ses Evens au CCO en Novembre 2004 pour la soirée d'anniversaire monstrueuse de The Ex et maintenant le projet solo de Lally.
Fidèle à son instrument, il s'essaye désormais au chant. Entamant seul le concert, il sera progressivement rejoint par batteur et guitariste. Le chant, justement, n'est pas génial ; la voix est nasillarde et sans coffre... espèrons que la musique compense.
C'est pas trop le cas au début: des chansons lentes, atrophiées, dur dur d'y rentrer. Le public applaudit poliment mais l'électrocardiogramme de la salle reste plat. Devant ce constat, le groupe envoie des titres plus nerveux, avec quelques bribes de basse fugaziennes.
Le guitariste, assis et inquiétant, produit du bon larsen en frappant ses cordes d'une baguette de métal ou décoche quelques riffs sauvages, rugueux et concis. L'homme derrière les fûts assure, avec un jeu varié. Quelques instants, la sauce prends donc plutôt bien, on flirte avec le jazz-rock mais çà retombe sans cesse, au grand dam du batteur. La faute peut-être à des intermèdes un peu long où Lally tente quelque discours avec le public, pas réceptif.
Ce climat mitigé perdurera jusqu'à la fin du show. Un rappel est timidement demandé... et en retour de politesse, Joe viendra faire un texte acapella.
Une rentrée en demi-teinte donc mais les prochains mois s'annoncent fournis...
Ultimes bafouilles...