Skip James - Devil got my woman
Vacances obligent, La bUze a même accès à un ensemble télé + DVD. Entre autres films visionnés, ce 'Soul of a man' de Wim Wenders dans la collection sur le blues initié par Scorcese.
Le film tourne autour de trois de ses plus fortes personnalités : Blind Willie Johnson (déjà abordé ici), JB Lenoir et surtout Skip James, avec reconstitution d'images quand c'est nécessaire, morceaux originaux mais aussi des reprises par Lou Reed, Marc Ribot, Jon Spencer (pas le plus intéressant ces reprises d'ailleurs).
Skip James, donc, né en 1902, est l'auteur d'une session de légende en 1931 où il enregistre 34 morceaux à la guitare ou au piano, le tout pour 40 $. Malheureusement son label Paramount ne survit pas aux conséquences de la crise de 29 et James s'en retourne vers l'église pour une trentaine d'années.
Devenu culte, il sera redécouvert au début des 60's avec l'engouement renouvelé pour cette musique. En 66, grâce à une cover de Cream, il gagnera même de quoi payer l'hôpital pour soigner un cancer, ce qui lui donnera le temps d'enregistrer 2 nouveaux disques dans la même veine que ses débuts.
Son style reste facilement identifiable : voix plutôt aiguë et jeu en picking bien personnel pour des chansons qui prennent aux tripes. Ce Devil got my woman hantait déjà le très bon Ghost World de Terry Zwigoff :
Ultimes bafouilles...