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Arcade Fire & Herman Düne - les Nuits de Fourvière (Lyon), le 18 juillet 2007

Encore un amphithéatre ce soir, pour la grosse affiche rock de ces Nuits de Fourvière: Arcade Fire.

C'est complet depuis longtemps et les invités de dernière minute pour assurer la première partie sont les Herman Düne, que La bUze aura vu quelques fois ces derniers temps.

Même configuration de groupe que pour les Invites mais on craint le pire dès la première chanson, quand David-Ivar exécute un (affreux) solo après avoir mis un grand coup au bouton volume de son ampli.

La suite ronronnera gentiment pendant 45 minutes : répertoire monotone et chanté sans trop de conviction, la section rythmique et les 2 cuivres transfuges express d'Arcade Fire n'y changeront pas grand chose. La trompette apporte tout de même un plus à ces chansons mono-gimmick-guitaristique joués en boucle.

Fatigués les Herman Düne ? surement... Surestimés ? peut-être !

Les nuages sont passés et la nuit est là quand Arcade Fire arrive. L'installation de la scène a donné lieu a un joli ballet de roadies : il y en a un peu de partout, des amplis, des claviers, un harmonium (démonté de l'église racheté avec les recettes du premier album ?), des néons et 5 cubes hauts sur pied avec un grand rond blanc sur une de leur face.

C'est ces boites qui donnent le top: des images d'une fillette indienne (?) arranguant les foules y sont projetées (un message pour les fans du groupe venus nombreux ce soir-là ?). Le groupe arrive alors et entame un Black Mirror assourdissant : volume beaucoup trop fort et magma informe... il faudra quelques chansons pour équilibrer tout çà (sans maitrise, la puissance n'est rien... ok, j'la ref'rais plus) ; une Poupée de cire bien bourrin par exemple.

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On en profite pour observer les canadiens: 10 sur scène, 2 filles aux violons et Régine à la vielle ou l'accordéon, un chanteur géant et charismatique... Tout ce petit monde s'agite dans tous les sens, changeant souvent d'instrument (au risque de laisser retomber la tension du titre achevé). Un jeu de lumière original et quelques projections inquiétantes donnent l'impression d'une messe païenne.

Miraculeusement (on désespérait presque), au détour d'une chanson, tout trouve sa place: le son est alors au top et le groupe en état de grâce. Chaque titre fait mouche et c'est jubilatoire de voir cette bande de sales gosses comme lâchés dans un magasin de musique. Ils s'en donnent à coeur joie, le public aussi, mis à contribution pour faire les coeurs avec bonheur.

Tout filera désormais trop vite jusqu'au rappel (en ouh ouh ouh): 2 titres exceptionnels et puis s'en vont.

Sans ces problèmes de début de set, Arcade Fire eut atteint le sans-faute : un engagement entier, une énergie folle, de l'humour, des oh oh oh et beaucoup d'humilité... Je reviendrais !

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