Andrew Bird + Laura Marling - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 30 Avril 2009
Un mois sans concert, c'est pas humain... D'accord, c'était les vacances mais c'est pas une raison. Je sauve ma peau in extremis avec un nouveau détour à l'Epicerie, pour du connu en plus : Andrew Bird accompagné de la très jeune Laura Marling. Rappelé à l'ordre par J-P, j'y retrouve à coté du bar Daniel, dans la salle Benoit & J-P.
19 ans pour l'anglaise (les next boys sont un brin plus vieux ), beaucoup plus pour le folk qu'elle présentera ce soir. On remonte loin loin loin, de l'autre coté de l'Atlantique, avec cette voix qui ne fait pas son âge, un peu l'effet produit par Alela Diane, même si leurs organes sont très différents.
Jeu timide à la guitare et accompagnements discrets d'une violoncelliste-choriste planquée derrière la chevelure péroxydée de Marling, c'est finalement une première partie bien plaisante et presque courte. Un dernier titre aux arpèges très Last Year's Man et puis s'en va.
Place à Andrew Bird, en tournée pour son nouvel album Noble Beast, pas écouté (pas vraiment aimé le précédent Armchair Apocrypha) mais les souvenirs live du garçon sont plutôt positifs, avec une découverte au Sirius fabuleuse et, un an plus tard, un set plus policé à la salle Victor Hugo.
Depuis Andrew a embauché parait-il, en pleine période de crise qui plus est... C'est pourtant seul qu'il entame son set, dans une veine qui revient bien en mémoire (à défaut d'écouter ses albums) : il maitrise toujours au poil la formule violon + sampler sur les 2 premiers titres.
Une section rock le rejoint ensuite, le violon s'éclipse au profit d'une gibson. Cà mets un peu de temps à décoller je trouve (avec Imitosis et sa rythmique presque Buena Vista Social Club) mais la suite ira crescendo, Bird varie à loisir ses mini-pièces (le terme chanson n'est pas approprié ici), s'amusant (?) à calmer les envolées soniques de la bande par quelques silences appropriés.
Voix toujours impeccable et groupe compact, cette évolution par rapport aux précédents concerts est appréciable. La densité des morceaux y gagne aussi, comme sur ce Anonanimal commencé au sax par le bassiste avec un phrasé plutôt génial.
Le rappel a lieu tard et il sera généreux, Sovay fait même hurler quelques fans dans la salle (bien remplie, il est vrai). Belle soirée folk donc, comme quoi...
- edit - la chronique de Daniel : ici
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