Otis Taylor - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 21 Mars 2016
Une petite épicerie, encore... pour, chose rare ici, du blues (euh, d'accord la fois d'avant ici même c'était JSBE ^^).
Otis Taylor fait dans un style qui lui est propre: blues donc mais chamanique ou vaudou, on sait pas trop, toujours est-il que ses titres longs aux motifs répétitifs créent, sur disque, comme une transe et on est impatient de voir ce qu'il en sort version live.
Ben, c'est différent: les titres sont moins longs (ou alors on ne voit pas le temps passer) et l'approche est à la cool !
Accompagné d'une violoncelliste survitaminée (aux chorégraphies un poil too much), d'un bassiste de Precision aux grosses poches sous les yeux et d'un batteur au groove félin, Taylor attaque sur une curieuse Telecaster 5 cordes. Les mêmes riffs qui tournent efficacement sur lesquels se pose la voix d'ours d'Otis et auxquels le violon répond par de courtes phrases. Derrière, la section rythmique ne bouge pas d'un yota, imprimant une pulse inébranlable.
Des titres issus des précédents disques (on a découvert récemment My World Is Gone & White African - il en reste une dizaine, le rythme des sorties étant annuel) mais sûrement aussi de Hey Joe (sublime intro pour sublime reprise), dernière livraison en date (vendu 20€ (!) en fin de concert), le tout exécuté dans une ambiance très bon enfant: petits jeux avec le public et même traquenard fait au batteur sur la fin de titre..
[1]
L'américain disparaitra même un cours instant pour laisser place (et gagner du temps ?) à Anne Harris avant de revenir lentement (il marche difficilement) en fosse où une partie du public va improviser une chenille (!) à sa suite.
A l'heure de jeu, tout ce petit monde s'en va et le très court rappel a cappella nous faire dire que Taylor est un peu roublard sur ce coup là...
Note
[1] photo: France de Stefanis
Ultimes bafouilles...