BB Brunes - la Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand), le 28 Février 2008
C'est en terre auvergnate qui fallait être jeudi dernier pour voir ces BB Brunes
auteurs du single 'Dis-moi' qui pète tout dans le genre nouveau rock français pas
prétentieux. La Coopérative de Mai affiche complet depuis si longtemps que c'en est
réjouissant de voir ce public communier comme çà et oublier ainsi leur quotidien
pathétique (c'est pas le bon mot, je sais, j'ai pas trouvé mieux). Tout l'album
'Blonde comme moi' ou presque y passera, repris en choeur par une base de fans qui
transpire, comme on en a depuis quelques temps pris l'habitude, l'absence totale de
prise de tête et l'envie de se gorger de ces décibels affutés. Bon esprit et bon
message.
Pour le bien de tous il est donc plus que souhaitable, et rapidement, que disparaisse
les derniers obstacles à l'émergence auprès du grand public de, c'est mérité, toute
cette scène née au Gibus, montée en grande partie par Rock n Folk, et vraiment
épatante. Elle incarne la vraie rupture de style tant attendue : enfin on quitte le
passable !
Pour une fois que La bUze a un appareil photo, il semblerait que celui-ci ait quelques problèmes... la seule à peu près sauvable quand même... for fans only :
Commentaires
Bizarre, bizarre, c'est plutôt un groupe de teenagers ça ! La buze ne chasserait-elle pas la gazelle ?
La petite salle de la Boule Noire est presque pleine. Le public ? Des adolescents ultra branchés : mèches dans le vent, jeans slim et duvet naissant. Bon. Pourquoi pas. Quand les BB Brunes finissent par apparaître ; c'en est à se demander si on ne les a pas déjà vus dans la salle en train de boire une bière sans alcool tellement ils sont à l'image de leur public. Admettons. Les musiciens commencent à jouer mais, malgré leur bonne volonté, ils peinent à nous arracher quelques battements de pied. A vrai dire, leur musique ressemble à tout et à rien à la fois. C'est un mélange hasardeux des Libertines, White Stripes, Saez et Arctic Monkeys, mais rien de nouveau. Petit à petit on s'éloigne de la scène, pas la peine de perdre une oreille pour ça. Les bras toujours croisés, on se prend à espérer que les paroles relèvent le niveau. Aïe, ça a 17 ans et ça parle de coeur brisé, de finir dans le caniveau et de rébellion. Pas très rock'n'roll tout ça, surtout quand on porte des chaussures qui coûtent un Smic. Maintenant accoudé au bar (vide parce que tous mineurs), on attend que ça se passe en regardant un pogo très mignon se former près du chanteur, dont le jeu de scène est pour le moins... intéressant. Ses hochements de tête et son jeu de jambes rappellent étrangement l'époque des Forbans. Là, on se demande vraiment où on est. C'est lorsqu'il s'empresse de remercier Warner qu'on comprend : on est en train d'assister à la fabrication presque industrielle d'un groupe pré-pubère de rock à l'anglaise. La recette est simple : peu de talent, pas mal d'identification et beaucoup d'argent.