NoMeansNo (& Ned) - Rail Theatre (Lyon), 13 juin 2007
Quelle putain de soirée !!!
Pour la découverte du Rail Théatre (la honte), c'est rock'n'roll ce soir avec une programmation Grrrnd Zero bien affutée : les locos/aux Ned et les canadiens vétérans de NoMeansNo, trio formé en 1979 (!) qui s'articule autour des frères Wright accompagné depuis les 90's par le jeune (quarantenaire ?) Tom Holliston.
La salle est pleine (400 personnes, mezzanine comprise), la bière est bonne et pas chère, il en faudra d'ailleurs, vu la chaleur qui règne ici.
Ce n'est pas Ned qui participera à faire descendre la température: un look un brin Devo (les saloppettes surement) et du rock bien velu sorti du garage, c'est distordu et tranchant. Malgré quelques problèmes de son, leur prestation noisy-punk est très bonne, avec un batteur limite psychophate qui ne tient pas en place. Les bassiste et guitaristes assurent aussi, le trio criera à tour de rôle ou en coeur. Une bonne entame pour ce qui arrive donc...
NoMeansNo, visuellement, çà ne paye pas de mine : les 2 papys un peu nerd qui trainaient dans la salle précédemment (mention spéciale au look du batteur: caleçon long aux couleurs bien dégueues + baskets + chaussettes blanches) et bien ce sont eux !!!
Pas de roadie ici, ils s'installent rapidement et c'est parti: quelques titres punk-rock pour faire chauffer la salle puis çà vire un peu plus hardcore avec des morceaux hypnotiques introduits généralement à la basse par Rob Wright. La guitare de Tom et le jeu de batterie ahurissant (puissant, qui part parfois en free jazz) de John Wright complètent magnifiquement. Les breaks sont nombreux et toujours efficaces. Pas le temps de s'arrêter pour des applaudissements que çà repart... sauf pour raconter quelques petites histoires bien décalées (avec un fort accent nord-américain).
Niveau jeu de scène, çà bouge quand même: pieds levés pour Rob et surtout sourires pour tous, public compris ! Cà pogotte même pas mal dans la fosse, avec jet de gobelets de bières à la clef. Toute leur discographie est abordée (notamment le mythique Wrong), pas une faute de gout.
Le groupe s'en va après une heure de show... pour mieux revenir: un 1er rappel qui met définitivement le feu... la basse groove terriblement (disco-punk les NoMeansNo ?), impossible de résister... Toujours aucun signe de fatigue. Leur plaisir de jouer est palpable, La bUze à la banane et n'est pas la seule.
Second rappel du même niveau, mais d'où vient ce groupe ? ils tournent à quoi ? la Kro que nous montre le batteur ? Le concert s'achève, après 2 heures incroyables, concluses par 10 minutes de hurlements/remerciements.
Générosité, simplicité, efficacité & intégrité, que de noms en '-té' pour décrire cette soirée !
Longue vie aux NoMeansNo et MERCI !
C'était le concert de l'année en léger différé du Rail Theatre.
Commentaires
Je ai eu le plaisir de les voir en Suisse à Düdingen et c'était de la même qualité, on voit qu'ils se font plaisir et c'est communicatif =:o)