Aller à la recherche

Live Chronique

Chroniques de concerts obscurs en salles obscures

Fil des billets Fil des commentaires

jeudi 5 mars 2020 12:44

Flavia Coelho - Hibernarock (Champs sur Tarentaine), le 29 février 2020

3 mois sans rien publier... fichtre ! Petit décrochage de la musique, saison creuse et manque de motivation, serait-ce la fin de ce blog ?

On essaye que non avec une virée à la frontière des Cantal, Corrèze & Puy de Dôme et l'occasion de découvrir la riche programmation du festival Hibernarock qui s'étale sur 1 mois (belle initiative donc dans ce coin de France plutôt isolé et à cette saison) avec ce soir la fraîcheur de Flavia Coelho ouïe plusieurs fois à la radio.

Une belle scène, du monde présent et l'école de musique qui présente quelques groupes rock d'élèves bien en place avant Thomas Kahn venu en voisin (il est de Clermont) pour une formule très ancrée dans la soul-funk américaine et portée par une voix qui assure un max ! C'est loin d'être original mais on passe un agréable moment, préférant les passages plus vintage aux titres qui veulent envoyer en gommant toute subtilité.

Petite bière artisanale et c'est Flavia qui entre en scène. On espérait une formation riche et cuivrée, c'est tout le contraire: un gars aux claviers & un vieux batteur jamaïcain, Flavia plaquant souvent quelques accords sur une guitare sans tête.

Çà commence donc reggae, chanté en brésilien certes mais... on n'en sortira pas : perdues, envolées, les nuances et les influences brésiliennes du studio, l'ennui arrive rapidement, guère rattrapé par une impression de 'le même concert chaque soir', très pro et guère spontané. Dommage...

mercredi 13 novembre 2019 21:32

Frank Carter & The Rattlesnakes + Kid Kapichi - Epicerie Moderne (Feyzin), le 11 Novembre 2019

Soirée Brexit en ce 11 Novembre qui rameute pas mal de monde à Feyzin.

On arrive pile poil pour la première note du trio Kid Kapichi, une grosse ligne de basse cradingue à la Jesus Lizard, son très compact et ramassé, mise en place hyper efficace.

Les compos ne sont pas forcément très originales - l'influence des singes arctiques dans le chant pointe souvent son nez - mais l'énergie fait le reste. Bref, une entame qui fait bien plaisir !

Les Rattlesnakes se pointent alors: 2 guitaristes, 1 batteur et un bassiste gigantesque (on espère qu'il n'aura pas l'idée de sauter dans la fosse) qui lancent le pestacle de belle manière, vite rejoints par un Frank Carter très tatoué et presque gringalet en comparaison.

On a écouté le 3ème disque du groupe, pas forcément été hyper accroché sur l'ensemble mais la voix est intéressante et le garçon a une bonne réputation de scène (mais s'est calmé, parait-il).

Ceci étant dit, c'est ce qu'on retrouvera dans le set délivré ce soir: good vibrations, 'End of suffering' à l'honneur, la sincérité de Carter est souvent touchante, en mode résilient à ses propres démons.

Le public est connaisseur et profite généreusement (circle pit bon enfant), bien encouragé par le frontman. Mais on trouvera certains titres un peu trop lyriques à notre goût et l'énergie un poil en dessous de celle de Kid Kapichi.

Carter kiffe l'instant, c'est évident mais parait aussi fatigué, tant physiquement que vocalement, ne montant pas dans les aigus comme sur le disque. Un bon moment quand même !

lundi 7 octobre 2019 21:56

Sleaford Mods - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 4 Octobre 2019

Un report de soirée atypique ici pour toi, au fidèle lecteur.rice (je m'essaie à l'écriture inclusive).

Par pour l'endroit, c'est encore une fois à Feyzin que çà se passe mais côté programmation: d'abord une première partie déjantée, avec moustaches, jogging et coupe mulet pour une grosse dose d'electro rock qu'on goute 2/3 titres avant d'aller vérifier si la Grihete est toujours aussi digeste... Manifestement pas ce brassin.

Puis la tête d'affiche, Sleaford Mods, que j'avais hésité à aller les voir l'an dernier ici même et puis ç'avait été complet... Une fois n'est pas coutume, je m'y prend tôt et suis content de retrouver quelques connaissances dans un fosse bien garnie sans être blindée.

Les 2 lascards se présentent enfin sur scène en approche minimaliste absolue: un micro (et sa poignée) pour Jason Williamson, un ordi portable pour Andrew Fearn. Serait-ce en exclusivité mondiale, la première tournée décroissante ?

Côté show, Williamson éructe ses textes avec un accent prolo bien rempli de fuck/fucking/cunt & autres subtilités de la langue de Shakespeare (on n'y comprendra goutte) tandis que Fearn, qui compose les boucles instrumentales, les lance via un clic judicieux puis recule un peu et opine de la casquette le temps de celle-ci, main droite dans la poche de son bermuda, l'autre tenant une bière qu'il descendra à peine...

Pas de temps mort peu de blah blah et quelques personnes du public qui montent de temps à autre pour les saluer, l'ambiance est bon enfant, la fosse ondule gentiment et je ne m'ennuie pas un seul instant. Sans savoir si cela vient de l'efficacité des boucles, du débit de Williamson qui enchaîne sans temps mort, d'une authenticité certaine, de la bonne idée de proposer 1 set d'une heure, rappel compris.

Le tout est plus que la somme de ses parties, et ce sera le mot de la fin !

vendredi 13 septembre 2019 11:51

Eels - Radiant Bellevue (Caluire), le 10 Septembre 2019

Rentrée concert après un décrochage sérieux de toute fréquentation musicale...

Place achetée il y a longtemps parce qu'on voulait voir E, pour ses premiers disques, son sens de la mélodie et sa voix enrouée, et sur la foi de quelques bons échos de leurs prestations live.

C'est donc au Radiant qu'on migre, à vélo, çà monte et on arrive en retard pour la première partie : duo féminin batterie + claviers, quelques programmations, de jolies voix mais rien de très marquant.

A l'entracte, objectif approche de la scène dans une fosse remplie raisonnablement et bon choix puisque je tombe sur Mélaine et Xavier, de quoi discuter agréablement avant que ne retentisse le générique de Rocky (ou des Grosses Têtes...) annonciateur de l'arrivée du groupe.

C'est parti pour du pur rock'n'roll en mode reprises... les Who, Bobbie Gentry, mais... que se passe-t-il ? Où est le E dépressif et torturé que l'on connaît ? Il viendra rapidement, estampillé soft-rock par son auteur et qui amorce un virage plus personnel dans la setlist.

Piochant dans une discographie qui s'étoffe régulièrement, on savoure vite le moment, le groupe étant très à l'aise sur scène, très carré aussi, chose presque surprenante par rapport à ce qu'on avait imaginé.

Planqué derrière ses lunettes noires, E chante très bien dans sa barbe, il se donne aussi en spectacle avec une bonne dose d'ironie.

Le set est généreux (une trentaine de titres avec les 3 rappels) et les relectures des classiques (enfin, les miens) 'Novocaine for the Soul', 'Fresh Blood' ou 'Souljacker' font bien plaisir.

Très belle soirée donc, terminée avec une bière offerte par l'ami Xavier, lui aussi emballé par la prestation des américains. Sa chronique est ICI.

- page 2 de 74 -

↑ GO ↑