Petra Jean Phillipson puis Red - L'Epicerie Moderne (Feyzin), le 16 Février 2007
Soirée épicée ce soir puisque 3 groupes se succèdent dans cette très bonne salle de la banlieue lyonnaise.
D'abord François Virot, folkeux lyonnais à la jambe gauche incontrolable. Musique originale (en anglais) et songwriting personnel mais j'ai vraiment du mal avec le chant (trop) plaintif et (re-trop) maniéré...
Petra Jean Phillipson arrive ensuite et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne rate pas son entrée: bottes en cuir et boxer shorty noir, voilà c'est tout pour le bas... et ce n'est pas la taille de sa guitare qui masquera grand chose !
Accompagnée par 3 musiciens plutôt sobres et efficaces, sa musique fait parfois penser à Elysian Fields ou Madeleine Peyroux pour les morceaux calmes (un peu jazzy). La reprise du 'Into my arms' de Nick Cave permets de cibler plus précisement les intentions et les influences (sombres) de la demoiselle.
Lorsque çà s'énerve un peu derrière, l'anglaise impressionne surtout par la puissance de sa voix.
Après un petit moment d'hésitation, nous avons droit à un rappel, d'abord seule à la guitare pour une chanson triste et vraiment belle, puis en formation acerée pour le reprise d'un titre qui envoie bien. Enfin, elle termine seule a-capella avec un hommage poignant à Miles Davis.
Un concert un peu court certes mais prometteur...
Le héros de la soirée fait alors son appartion ! Red (aka Olivier Lambin, forcément moins rock'n'roll comme nom), c'est un peu une vieille connaissance puisque çà fait bien 6 fois que La bUze le voit (du temps qu'il était villeurbannais, c'étais plus facile).
Entouré par son groupe maintenant bien rodé (leurs tronches ornent démocratiquement la pochette du dernier album "Social Hide and Seek"), le virage sera cette fois-ci rock'n'roll avec forte influence Cailloux-qui-roulent.
Mr Red vire-t-il star-system ? En effet, il se planque désormais sous une casquette ET des lunettes de soleil... Après quelques titres, on en conclue que çà lui va plutôt bien. Coté instruments, il alterne basse (c'est une nouveauté) et guitare rectangulaire.
Les styles abordés évoluent aussi, tendance Prince ou presque New Wave (réarrangement de Putrefying Corp Song). Le groupe assure bien, les nouveaux morceaux sont taillés pour la scène, avec étirement spacio-temporello-hypnotique, une reprise de Lambchop, le temps passe vite...
Le rappel en solo est limité à un seul titre puis Red nous invite à rejoindre le bar, comme histoire de dire qu'il n'a pas vraiment changé...
Ultimes bafouilles...