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lundi 11 avril 2016 22:26

Getatchew...

Le saxophoniste éthiopien s'en est allé semaine dernière à 81 ans.

Le bonhomme avait un peu inventé le free-jazz bien avant le free-jazz puis, oublié pendant et après la dictature, avait été redécouvert au début des années 2000 avec la fabuleuse collection Ethiopiques et son volume 14.

Pas forcément notre préféré, on avait surtout adoré sa collaboration avec The Ex, sur disque ou en live, souvenir grandiose que cette magnifique date de 2008 au Fil et surtout celle de 2004 pour la folle tournée anniversaire des hollandais qui nous avaient fait basculé dans cette fabuleuse musique.

Et voici donc un extrait du DVD de la tournée correspondante:


vendredi 8 avril 2016 18:37

Otis Taylor - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 21 Mars 2016

Une petite épicerie, encore... pour, chose rare ici, du blues (euh, d'accord la fois d'avant ici même c'était JSBE ^^).

Otis Taylor fait dans un style qui lui est propre: blues donc mais chamanique ou vaudou, on sait pas trop, toujours est-il que ses titres longs aux motifs répétitifs créent, sur disque, comme une transe et on est impatient de voir ce qu'il en sort version live.

Ben, c'est différent: les titres sont moins longs (ou alors on ne voit pas le temps passer) et l'approche est à la cool !

Accompagné d'une violoncelliste survitaminée (aux chorégraphies un poil too much), d'un bassiste de Precision aux grosses poches sous les yeux et d'un batteur au groove félin, Taylor attaque sur une curieuse Telecaster 5 cordes. Les mêmes riffs qui tournent efficacement sur lesquels se pose la voix d'ours d'Otis et auxquels le violon répond par de courtes phrases. Derrière, la section rythmique ne bouge pas d'un yota, imprimant une pulse inébranlable.

Des titres issus des précédents disques (on a découvert récemment My World Is Gone & White African - il en reste une dizaine, le rythme des sorties étant annuel) mais sûrement aussi de Hey Joe (sublime intro pour sublime reprise), dernière livraison en date (vendu 20€ (!) en fin de concert), le tout exécuté dans une ambiance très bon enfant: petits jeux avec le public et même traquenard fait au batteur sur la fin de titre..

otisTaylorLyon.jpg [1]
L'américain disparaitra même un cours instant pour laisser place (et gagner du temps ?) à Anne Harris avant de revenir lentement (il marche difficilement) en fosse où une partie du public va improviser une chenille (!) à sa suite.

A l'heure de jeu, tout ce petit monde s'en va et le très court rappel a cappella nous faire dire que Taylor est un peu roublard sur ce coup là...

Note

[1] photo: France de Stefanis

jeudi 24 mars 2016 17:48

Miossec & Erwan Pinard - Marché Gare (Lyon), le 17 Mars 2016

Une belle programmation que Les Chants de Mars nous offrent cette année (on regrette d'ailleurs de ne pouvoir être ici même le lendemain pour Loïc Lantoine en version big band) !

D'abord dans le local avec Erwan Pinard qu'on a déjà vu place Sathonay et qui a attaqué très tôt (20h20 ?)... si bien qu'il nous manque déjà 3 titres au compteur quand Xavier & moi entront dans la salle (voilà ce que c'est que d'aller faire des burns en berlingo sur les parkings ^^), c'est dommage tant le garçon est en forme.

On reconnait quelques titres de Septembre mais beaucoup sont tirés du dernier album très recommandable dixit mon chauffeur.

erwanPinard.jpg
Irrésistiblement drôle et incisif, on se régale de cet humour noir serti de quelques éclairs de poésie qui font mouche à chaque fois. Les 2 frangins qui l'accompagnent (guitare & batterie) assurant à merveille des arrangements rock qui musclent le tout.

Le public, inhabituel pour le Marché Gare (enfin, celui qu'on a l'habitude d'y croiser), adhère dans sa grande majorité même si le volume sonore semble incommoder un chouilla.

Mais il est surtout venu pour Miossec en tournée depuis presqu'un an dans des petits lieux en formule acoustique / réarrangé pour un "petit ensemble" composé d'un accordéoniste (complètement dedans), un guitariste et une violoniste/mandoliniste (elle joue de la mandoline, quoi). Le gratteux ajoutant un beat fàçon grosse caisse histoire de donner un peu de rythme.

Tous les 4 sont de front, assis (!), on se doute que cette configuration se veut intimiste fàçon cabaret ou un truc du genre mais quand le public reste debout, çà fait bizarre... Et le répertoire choisi étant principalement inconnu: nouvel album (sûrement) + des fonds de tiroirs (dixit le Brestois), il est très difficile d'être captivé par ce qu'on entends & voit (l'accordéoniste excepté), le breton reste planqué sous son chapeau, quasi muet entre les chansons.

Néanmoins (quand même), il y aura quelques très beaux moments ("Que devient ton poing que tu tends les doigts" ou surtout "Nuit bleue"), aux arrangements minimalistes qui grattent jusqu'à l'os mais çà contrebalance pas l'ennui qui nous gagne... Et çà fait beaucoup par rapport à l'excellent souvenir de son dernier passage aux Escales de Vénissieux en 2012.

mercredi 23 mars 2016 13:42

Jon Spencer Blues Explosion - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 6 Mars 2016

La chronique à l'envers, pour changer et après un retour au nid à 22h30... C'est normal, on est dimanche !

Et pourtant... le rappel offert par le Jon Spencer Blues Explosion était plus que copieux: 1/2 heure de rab' pour des titres des plus virulents, exécutés sans mollir (3 secondes histoire de souffler, même pas d'applaudir). Ils auront bien envoyé !

jsbe_live_lyon_2016.jpg [1]
L'heure qui précédait était à l'avenant, gorgée de riffs tranchants et portée par le beat si typique et infernal de Russell Simins.

Comme dans les souvenirs de leur passage au Transbo en... 2002 (aïe), très peu de communication avec le public sinon pour scander le nom du groupe mais, configuration plus petite oblige, l'énergie est concentrée et on n'a pas du tout l'impression d'un groupe poseur comme cela avait été le cas à Villeurbanne.

On se doute quand même que tous les concerts du JSBE doivent se ressembler mais bon, quand ils sont servi comme çà, dur de se plaindre et bien qu'on ait décroché des sorties discographiques du combo, on ira sûrement à la chasse à quelques pépites.

Sinon, on était venu aussi pour découvrir Gemma Ray mais on s'est fait ravoir par l'horaire "goûter" du soir (et une p#@t1% de porte de garage à ouvrir à la manivelle)... Les 2/3 titres raccrochés de justesse laissaient présager d'un truc intéressant, la voix de la demoiselle surtout. Ce sera pour une autre fois...

Note

[1] photo: Joel Kuby

- page 27 de 170 -

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