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Mot-clé - Bertrand Belin

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samedi 6 juillet 2019 14:44

Howe Gelb, Bertrand Belin & Cat Power - Nuits de Fourvière (Lyon), le 05 Juillet 2019

Détour annuel par Fourvière... dont la programmation cette année sentait plus la maison de retraite qu'autre chose. On n'échappe pas vraiment à la règle avec l'affiche du soir: Howe Gelb & Giant Sand, Bertrand Belin & Cat Power, tous vus une à deux fois chacun.

D'abord Howe dans une énième mouture de son groupe pour un set envoyé sans aucune pression (c'est rien de l'écrire). Guitare basse batterie l'accompagnent dans ses marmonnements et des chansons tirées d'une discographie pléthorique. Le bonhomme s'amusera même à convoquer la participation du public lors d'un titre de... 1986 et çà fonctionne, 3 fans répondent à l'appel !


On avait beaucoup aimé son passage au CCO en 2005, on aime toujours ce soir son côté branleur même si l'obscurité et la rigueur manquaient un poil :D !

Place à Bertrand Belin, plus subi que choisi les 2 fois précédentes, totalement hermétique à son univers.

2 albums sortis depuis 2013 et toujours des critiques dithyrambiques (le nouveau Bashung), on est pourtant très sceptique sur l'entame du concert mais peu à peu on oublie les souvenirs pour goûter le présent: présence et engagement scénique indéniable, le garçon a lâché son coté dandy lettré qui nous énervait.


Les textes sont toujours très particuliers (quelques phrases répétées parfois) et d'une liberté qui pourrait paraître ridicule (Sur le cul) mais c'est totalement assumé et çà fonctionne !

Derrière, son groupe assure une texture sonore dense et variée, très carrée aussi (la tournée a été bien fournie), on irait presque écouter le dernier disque pour voir ;)

Nouvel intermède et nuit qui tombe (pas la chaleur hélas) pour Cat Power, 21 ans (!) après l'avoir vu au Pezner (!) pour la tournée 'Moon Pix'. Cette même tournée était d'ailleurs passée par Marseille, l'ami Xavier en était et il est aussi là ce soir à hurler quelques trucs incompréhensibles dans la fosse :D !

On avait zappé volontairement son concert de 2008 ici même, ne goûtant guère le sirupeux de ses productions d'alors. 'Wanderer' (sorti l'an dernier) relève le niveau, pas exceptionnel mais sobre et épuré, laissant la part belle à la voix de l'américaine.

Qu'en est-il du live ? Les 2 expériences passées s'étant révélées très chaotiques (torturée à Villeurbanne et alcoolisée à Clermont), elles comportaient néanmoins chacune un petit quart d'heure de perfection pure. On espérait donc la trouver en meilleure forme et plus à l'aise pour ces mêmes moments.

3 musiciens reconfigurables (guitares, basses, batterie, claviers) s'installent avant qu'elle n'arrive en bottines & robe de velours noir totalement décalées climatiquement. Bâton d'encens et tasse de thé, le concert s'annonce plus lisse ce soir.

L'expression non verbale de Chan Marshall trahit pourtant une tension certaine : fuyant les lumières pourtant discrètes, empêtrée dans des problèmes de retour, c'est laborieux pendant un bon premier tiers.


Alternant titres anciens et nouveaux (certains inconnus - aurait-on loupé un épisode ? - un bout de Nico par ci - un medley Cross Bones Style / Nude as the News par là), les arrangements sont très classiques et les fameux moments de grâce seront plutôt rares (Me voy surtout) tant et si bien qu'on décrochera presque en fin de soirée, même pas vexé de l'absence de rappel (quoiqu'un 'Greatest' eut été bienvenu). Prestation pas indigente donc mais trop plan-plan... Dommage !

mercredi 14 août 2013 22:44

Nick Cave & The Bad Seeds - Nuits de Fourvière (Lyon), le 27 Juillet 2013

2 premières parties pour faire patienter un amphi-théatre venu pour l'australien, pas forcément raccord avec l'univers de ce dernier d'ailleurs, bizarre...

First Julia Holter accompagnée d'un quatuor curieux dans sa forme: batterie, saxophone, violon et violoncelle pour une musique intimiste qui a du mal à captiver en cette fin de journée caniculaire. On l'imagine bien scandinave mais non, elle est californienne et, on l'avoue, tout çà nous passe bien au dessus.

Pas mieux pour Bertrand Belin, juste après. On avait déjà vu le garçon à l'Epicerie et le ressenti reste inchangé: bien fait coté musique ou voix mais zéro accroche sur les textes, c'est donc plus la peine d'insister.

Place à la tête d'affiche et ses 6 mauvaises graines, toutes en costard classieux pour un début de set inconnu (dernier album non ouï, pas hyper connaisseur du monsieur). On a eu la bonne idée d'aller dans la fosse et c'est un très bon choix tant Nick Cave arpente la scène de tous cotés, un coté showman qu'on ne soupçonnait pas.

Un seul regret: ne pas être face au génialissime Warren Ellis qu'on a adoré lors de ses 2 passages à l'Epicerie avec les Dirty Three. Ici, il semble presque domestiqué, au service de son comparse des Grinderman. Enfin, c'est relatif puisque il reste un spectacle à lui tout seul, alternant violon, guitare, flûte traversière ou clavier (?), jouant de dos, le tout dans un style indescriptible.

Coté répertoire, les titres plus anciens ne tarderont pas: Weeping song, Deanna, the Mercy Seat enchainé avec un énorme Stagger Lee, acmé de cette soirée.

Le concert s'achève sur un morceau étrange qu'on imagine bien tiré du nouveau disque. Ce n'est pas terminé pour autant puisque le rappel sera copieux et excellent (rahhh Red Right Hand), prolongé jusqu'à plus soif et achevé seul au piano.

Grosse classe donc, presque de quoi se réconcilier avec le festival ! Et c'est pas Xavier qui me contredira...

samedi 26 février 2011 12:33

Red + Bertrand Belin - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 10 Février 2011

Enfin des news de Red, après ratage live de son dernier projet 'The Nightcrawler' (et c'est ballot vu la qualité de l'album).

Ce soir, le gars est en solo, arbore une guitare des plus inhabituelles (comme souvent), parait 10 ans de moins sans sa casquette et, surprise, groove beaucoup sur sa première moitié de set... Un funk à la Red, d'accord mais çà le fait !

Y'a pas que çà non plus : reprise déglinguée de Gill Scott Heron, texte en français plutôt réussi (sur Annecy, ville natale de Lambin) ou, en final, le traditional St. James Infirmary Blue revue à la sauce ch'ti (enfin, on croit).

Des retrouvailles qui font donc bien plaisir même si on regrette fortement l'absence de groupe derrière le lillois... Les boucles c'est bof bof !

bertrand_belin_live.jpg Place à Bertrand Belin accompagné d'une batteuse et d'un bassiste/gratteux pour (sûrement) servir Hypernuit qui a fait le mini-buzz l'an dernier.

On l'avait déjà vu au kao ouvrant pour Dominique A mais les souvenirs sont partis... Redécouverte donc et si le trio fonctionne au poil (les duos voix avec Tatiana Mladenovitch notamment), le jeu aux doigts du garçon vaut le détour, on ne tarde pas à s'ennuyer ferme tant c'est particulier.

C'est bien fait, certes, mais ni les mélodies ni les textes ne retiennent l'attention buzienne qui décline faute de réelle montée en puissance ou de variété dans les structures. Bref, il manque quelque-chose pour enrichir la texture sonore et on ne saurait dire quoi...

Heureusement, dandy décalé, le garçon est vraiment très drôle dans ses interventions. On restera même jusqu'à la fin pour une note positive : une reprise de Colette Magny (Melocoton) en duo avec le Red du début.

jeudi 29 novembre 2007 23:02

Dominique A (& Bertrand Belin) - Ninkasi Kao, le 26 Novembre 2007

Des chansons en français ce soir avec le grand Dominique A, 15 ans de carrière déjà et influence majeure du renouveau de la scène hexagonale (enfin, vendu comme tel, le renouveau).

La première partie est déjà entamée, un homme seul aux guitares (alternativement strat & gibson), look dandy et jeu très personnel pour Bertrand Belin qui impose son style : des textes très écrits et la fée électricité comme accompagnement.

dominiqueA.jpg Le temps d'accèder à la bière et le groupe de A s'installe. On reconnait vite Olivier Mellano du groupe Mobiil et guitariste chez Laetitia Sheriff ou Miossec. Pas de basse mais un clavier et 2 multi-instrumentistes qui lancent le set aux cuivres.

Ici pour la sortie d'un premier album live ('Sur nos forces motrices') issu de la tournée précédente, rodé donc, le groupe joue compact et puissant sans qu'on y perdre ses oreilles (signe des meilleurs).

N'ayant pas trop suivi sa carrière depuis La mémoire neuve, plutôt minimaliste, l'évolution est on ne peut plus radicale :o) : le twenty-two est fermé depuis longtemps et on a droit à un set tendu et saillant, sans relâchement, le chanteur étant tranchant jusque dans ses discussions avec le public !

A a su façonner un truc unique, ni chanson française (ses textes sont à mille lieues de cette 'fameuse' nouvelle scène) ni rock indé, pas un mélange des deux non plus... L'effet est saisissant et le géant à tête d'oeuf maîtrise tout : l'excellent et dansant Le Courage des oiseaux est stoppé en plein vol pour basculer vers un titre plus récitatif qu'a cappella.

Le deuxième rappel sera le dernier, après presque 2 heures de musique, on n'a pas le droit de se plaindre !

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