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vendredi 22 février 2008 20:41

Rien, Dirty Three, Vic Chesnutt & band - l'Epicerie Moderne (Feyzin), le 19 Février 2008

Enfin du sérieux, après les 2 mono-intermèdes à l'Iris, retour dans ce qui devient la meilleure salle de la région (Gonzales & Alela Diane en prévision): l'Epicerie Moderne.

C'est Rien qui ouvre la soirée et c'est déjà beaucoup : 2 batteries, autant de grattes, une basse mais bizarrement pas de micros. Normal, leur set sera uniquement instrumental, seul un robot-pionnier-de-la-synthèse-vocale lancera et fermera le bal (avec humour en plus).

Pour l'aspect musical, les grenoblois sont étiquetés post-rock (mon voisin y trouvera une connotation Mogwaï (que je ne connais pas)) mais c'est bien éloigné de ce que j'en sais (Godspeed Your Black Emperor pour tout dire): plus léger, original et drôle aussi.

Un son parfait, des morceaux qui s'imposent en douceur avant de dévisser quelque-peu, des idées à la pelle, Rien impressionne La bUze (qui reviendra) !

Arrivent ensuite de vieilles connaissances : en effet, le batteur et le guitariste des Dirty Three accompagnaient Chan Marshall (aka Cat Power) au Pez-Ner en 98 (ouh pinaise !) pour un concert où le premier s'était endormi sur ses fûts alors que le second s'était barré dans les coulisses tant la fille était ingérable (heureusement, le groupe Fuck avait bien assuré la première partie).

dirtyThree.jpg Today, Warren Ellis est là et heureusement d'ailleurs. Il assure à lui seul le spectacle, maîtrisant bien la langue de Johnny Hallyday et captivant le public en moins de deux. Tout çà pour raconter un paquet de conneries en préambule des chansons tirées de la longue discographie du groupe.

En live, c'est beaucoup plus agité que sur disque. Les morceaux sont toujours très longs et partent en vrille régulièrement : notre violoniste donne des coups de pied en l'air ou joue couché par terre.

En milieu de concert, les australiens ont la bonne idée de calmer le tout avec un titre full of spleen de toute beauté ; les suivants seront moins convaincants. Un groupe à voir au moins une fois donc... pour la performance de ce capitaine Crochet bien allumé !

Suit une grosse attente pour la mise en place de la tête d'affiche du soir : Vic Chesnutt accompagné des membres de A Silver Mount Zion et Guy Picciotto, guitariste chez Fugazi (LE GROUPE !). A ce sujet, La bUze se remonte un Fugazi en kit et colle ce soir sa 3ème vignette, après Ian MacKaye et ses Evens pour les 25 ans de The Ex & Joe Lally last September.

Tout ce petit monde accompagnait déjà Chesnutt sur le disque prétexte à la tournée : l'acclamé North Star Disaster (bien, même si je préfère largement sa période 90's avec Is the actor happy ? en sommet indépassable).

vicChesnutt.jpg Chesnutt se met en place (bonnet moche et grosses poches sous les yeux), ses premiers mots adressés à un spectateur impatient sont peu aimables mais il rattrape le coup lorsque les 6 autres sont prêts à attaquer. On retrouve cash le son si particulier du disque (qui sera intégralement (?) joué ce soir) et le décollage est réussi.

Ces premiers titres forcent le respect mais çà ne dure pas... ou plutôt si, çà dure : les morceaux s'étirent en longueur et respectent trop le même schéma : Vic gratte quelques accords sur sa classique, chante un premier couplet puis un mur du son déferle pour le refrain et ceci 3, 4 fois de suite. Très peu de variations (c'est pas Rien) dans ces structures si bien qu'on en arrive à redouter le prochain trou d'air synonyme d'une nouvelle envolée sonique.

Un intermède accoustique relance brièvement l'intérêt du concert puis La bUze sombre. Une (mauvaise) reprise de Nina Simone, encore 3,4 titres et un rappel. Clap de fin - ouf ! Que s'est-il passé ? pourquoi ? petite forme ? trop d'attente pendant le sound-check ? Je sais pas...

Rien en tournée:
22 févr. 2008 Cave à Zic Macon
25 févr. 2008 Flèche d’or w/ KINSKI Paris
26 févr. 2008 ARA Roubaix
28 févr. 2008 Atout A Zart Clermont Ferrand
29 févr. 2008 L’embobineuse Marseille
13 mars 2008 Maison de la Musique w/ Sebastien Tellier Meylan
29 mars 2008 Rhâââ Lovely Festival !!! Fernelmont Belgique

vendredi 28 septembre 2007 00:29

Joe Lally & The John Venture - le Clacson (Oullins), le 21 Septembre 2007

Et ben, elle a tardé, cette rentrée musicale... 2 mois à préserver ses oreilles, écouter de la musique de chambre (ahhh, le hautbois), c'est presque long. On rattaque tant qu'à faire par une nouvelle salle rhônalpine, le Clacson. Pas très nouvelle non plus, c'est juste la MJC de Oullins qui change de nom et invite gratos pour l'occasion.

Cà commence par The John Venture, réunion-fusion des groupes stéphanois Angil et Broadway: 6 chemises noires, 6 cravates rouges, 2 gars aux platines, 2 chanteurs (parfois guitaristes), 1 vidéaste et 1 clavier pour créer une texture sonore dense et enrichie en basse.

Au programme, beaucoup d'électro, un peu de dub, du hip-hop et quelques envolées rock bancal, rien que çà. C'est assez déroutant, pas toujours immédiat mais souvent prenant. Les voix jumelles rappellent dEUS. Certains titres mériteraient quand même un petit élagage, notamment les trips bruitistes de fin de morceau.

En conclusion, une expérience originale que cette John Venture... et sans licenciement (?)

Vient le tour de Joe Lally, plus connu pour être le bassiste des excellentissimes Fugazi, groupe hardcore culte de Washington, DC.

joeLally2_.jpg A défaut d'avoir jamais pu les voir en live, je remonte mon Fugazi en kit: d'abord Ian MacKaye et ses Evens au CCO en Novembre 2004 pour la soirée d'anniversaire monstrueuse de The Ex et maintenant le projet solo de Lally.

Fidèle à son instrument, il s'essaye désormais au chant. Entamant seul le concert, il sera progressivement rejoint par batteur et guitariste. Le chant, justement, n'est pas génial ; la voix est nasillarde et sans coffre... espèrons que la musique compense.

C'est pas trop le cas au début: des chansons lentes, atrophiées, dur dur d'y rentrer. Le public applaudit poliment mais l'électrocardiogramme de la salle reste plat. Devant ce constat, le groupe envoie des titres plus nerveux, avec quelques bribes de basse fugaziennes.

Le guitariste, assis et inquiétant, produit du bon larsen en frappant ses cordes d'une baguette de métal ou décoche quelques riffs sauvages, rugueux et concis. L'homme derrière les fûts assure, avec un jeu varié. Quelques instants, la sauce prends donc plutôt bien, on flirte avec le jazz-rock mais çà retombe sans cesse, au grand dam du batteur. La faute peut-être à des intermèdes un peu long où Lally tente quelque discours avec le public, pas réceptif.

Ce climat mitigé perdurera jusqu'à la fin du show. Un rappel est timidement demandé... et en retour de politesse, Joe viendra faire un texte acapella.

Une rentrée en demi-teinte donc mais les prochains mois s'annoncent fournis...

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