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samedi 9 août 2014 17:18

Midlake + Gold lake - Epicerie Moderne (Feyzin), le 1 Juillet 2014

C'était presque une soirée à thème: 2 lacs pour le prix d'1 et un climat bien moite chez l'Epicier.

On passera pourtant rapidement sur la pop de Gold Lake, plaisante quoiqu'assez prévisible. A noter la voix de sa chanteuse et ses accents très Hope Sandoval pas déplaisants du tout...

Mais rien à voir avec Midlake, qu'on avait perdu de vue depuis son deuxième album et raté lors de son précédent passage ici même. Le groupe a perdu son chanteur et c'est d'une oreille distraite qu'on a écouté Antiphon, la livraison post trauma. L'oreille en a redemandé, on y est donc revenu, emballé par quelques excellents titres et une unité d'ensemble pas dégueu.

Au premier rang (pour une fois), on va alors se régaler de la prestation des américains, bien axée sur son dernier opus qui, outre les titres immédiats (It's Going Down, This weight, Provider) permets aussi quelques embardées bien hypnotiques (Vale).

Rien de spectaculaire sur scène mais çà joue magnifiquement bien et le son est parfait. Si bien que lorsque le groupe enchaine les sublimes Roscoe & The Old and the Young pour terminer son set, il nous achève aussi.

Une heure et quart de concert et Eric Pulido s'excuse de ne pas faire le rituel du bis dans les formes, contrainte horaire oblige. Ce sera alors une belle reprise du Band (I Shall Be Released) prétexte à un tour de chant des protagonistes puis Head Home (l'autre grand morceau de 'The Trials of Van Occupanther').

Un excellent concert.

mardi 15 juillet 2014 22:17

Mark Lanegan - Judgement Time

C'est l'été, les marronniers sont donc de sortie et Mr Lanegan donne des nouvelles pour cette année 2014 presque calme après 2 albums l'an passé (entre autres).

Une session KEXP avec de la nouveauté et un EP annoncé pour son Band, ç'aura pas traîné alors qu'il avait mis 8 ans à sortir Blues Funeral...


lundi 7 juillet 2014 23:18

Pixies + Pastels - Nuits de Fourvière (Lyon), le 2 Juillet 2014

Ils sont peu nombreux les groupes pour lesquels ont avait a peu près tout déniché (du temps des CDs (arf)) et tout aimé. Les Pixies sont de ceux là, des albums ('Indie Cindy' mis à part, c'est vrai) jusqu'aux B-Sides, on s'est gavé des mélodies de Black et ses comparses jusqu'à la lie. Dur donc de résister à l'envie d'entendre au moins une fois ces pépites survitaminées live et ce même si on sait que les américains n'ont jamais été un groupe de scène, que le tarif est prohibitif ou encore que Franck Black est tout sauf sympathique. Crackage donc !

Jour J, la météo semble clémente et on choisit la fosse pour écouter les Pastels dont le dernier disque (Slow Summits) est plutôt une bonne surprise. C'est d'ailleurs ses titres qui seront majoritairement joués ce soir, avec un son bien dégueu (on a (presque) l'habitude ici) et un contexte non idoine. Il faut dire que les 6 Pastels ont autant de charisme qu'un Pixies, c'est dire ! Mais le public restera poli malgré les atermoiements de son leader, ses problèmes de son ou le jeu de batterie sur la brèche de Katrina Mitchell.

La nuit arrivant, le set décollera à peine le temps de 2 titres plus musclés qui conviennent plus aux attentes du public de la soirée. On n'a pas été loin du fiasco ou alors est-ce stratégique pour ne pas voler la vedette à la tête d'affiche ? Qui n'en a pas besoin: les places se sont vendues en 2 jours et la fosse se densifie bien à la pause et je retrouve Mr X, bien excité (& pas par les Pastels).

L'ambiance monte dès que les lutins lancent les première notes de Debaser, çà bourre d'entrée (sportivement mais sympathiquement) et çà n'arrêtera point. Cà hurle à chaque nouveau titre (les anciens, précisons, parce que les 3/4 tirés du dernier tombent bien à plat), toute la fosse à la banane et chante (faux) mais putain, çà fait du bien !

Heureusement d'ailleurs qu'on est en fosse tant le spectacle sur scène est minimal: les perles (s'en sont !) sont enfilées sans un mot, jouées comme à l'enregistrement et Franckie tire la gueule, la nouvelle bassiste étant la plus souriante du lot.

Petit baisse de régime au 2/3 du concert pour souffler un peu avec (La la love you) avant que çà ne reparte de plus belle. Gouge away nous achèverait presque mais il en reste sous la pédale et aux premières notes de Where is my mind, les premiers coussins volent. On sent le Black tout tendu, sûrement perturbé à l'idée d'en prendre un dans la tronche mais çà n'arrivera pas (on aurait bien aimé pourtant), Santiago tentera alors de prendre cette "tradition" à son compte. Vamos enchainé et les lutins s'en vont, sans rappel.

1h45 & 28 titres, c'est pas si mal !

jeudi 26 juin 2014 20:07

Jahkasa + JL Murat & The Delano Orchestra + Har Mar Superstar - Les Invites (Villeurbanne), le 21 juin 2014

21 Juin, fête de la musique, on rate les effets pyrotechniques d'Hello Darkness pour retourner au parc de la Doua en quête de (belle ?) découverte.

Et la soirée part sur de bons rails avec Jahkasa en provenance du Burkina Faso, mêlant reggae et musique traditionnelles (dans l'idée qu'on a de Tiken Jah Fakoly). C'est bien en place, le balafon c'est bon et le chanteur apporte beaucoup de fraicheur et d'enthousiasme à son set.

Fraîcheur qu'on garde heureusement en stock le temps de survivre à congopunQ, où officie le batteur de Bumcello (qu'on n'appréciait déjà guère). Ce nouveau projet est donc un duo batteur/performeur pour du n'importe quoi pas drôle et vide de tout. Affligeant...

Pas difficile d'embrayer avec le taciturne Murat qui passe derrière (drôle d'enchainement d'ailleurs) accompagné de ses voisins du Delano Orchestra.

Le début de concert est vraiment chouette avec les chansons du Jean-Louis (le fantôme du Crazy Horse vient rôder ici bas) réhaussées de notes de trompette & violoncelle, beaucoup moins prenant quand il s'agit des compos de ses acolytes (quand même bien coincés) et à la longue, l'ensemble s'éternise souvent dans des couplets à profusion (le Jean-Louis marmonnant plus qu'il ne chante, on les comprends guère) et des variations instrumentales absentes (un truc qu'on nommera le syndrôme Vic Chesnutt). Un album collaboratif est prévu pour la fin d'année, on n'est pas certain de l'écouter.

Comme on n'écoutera pas non plus celui d'Har Mar Superstar, ovni débarqué de new-york qui propose un gloubi-boulga dance-rock assez affreux (boucles préenregistrées sur lesquelles un power-trio rajoute de lourdes couches).

har_mar_superstar_live.jpg [1]
Ajoutez à cela un son juste horrible, pourquoi rester donc ? Parce que notre homme est un show-man, un vrai, petit, certes, bedonnant aussi et presque chauve mais Sean Matthew Tillmann s'en fout et fera le show une heure durant, s'effeuillant de poncho affreux en pull moulant, usant de chorégraphies suggestives mais efficaces, une expérience à voir quoi !

erratum: le visionnage de 2 3 vidéos d'Har Mar se fait sans douleur, bien loin de la bouillie servie live, dommage...

Note

[1] photo: sigduberos

- page 40 de 170 -

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