Retard certain pour ces compte-rendus nîmois... Parce que oui, on a fait les 3 jours du TINALS dernière édition. Arrivé même tôt chaque soir et parti après le dernier concert, de quoi risquer l'overdose (mais la purge est en cours ).
On arrive donc difficilement sur site (ah... le traffic de l'Ascension) alors que les Wallows sont à l'oeuvre dans un registre pop fraiche qui fait penser aux Shins, sympathique mais peu marquant.
Bonne surprise quant à The Nude Party, idéalement situé sur la petite scène Mosquito: rock garage-surf-psyché avec lunettes noires. C'est débraillé, à la cool avec des compositions qui tiennent la route, un bon moment !
L'heure des premiers choix arrive, on zappe Black Midi pourtant prometteur pour profiter pleinement du set complet d'une Aldous Harding qu'on nous a plutôt bien vendu.
On en ressortira très mitigé et pas vraiment emballé: calme, doux, minimaliste mais peu de moment de grâce ('The Barrel' à la rigueur), c'est surtout très maniéré, plein de tocs, silences interminables et autres grimaces si bien qu'on pense la néo-zélandaise atteinte d'autisme ou autre trouble du comportement. A priori que nenni... De quoi s'interroger alors sur le coté poseur de tout çà... Et la musique dans tout çà ? Compositions originales certes mais pas immédiates !
On reste dans la grande salle pour Shellac. Le groupe était à Feyzin la veille pour un concert décevant (début excellent et gros ventre mou ensuite avec trop de temps morts), on avait décidé de rester juste pour l'entame. Promesse non tenue - mode groupie presque ON - puisque la prestation du soir sera top, toute en tension tranchante comme ils savent si bien le faire.
Pour rester dans la thématique 'figures US cultes', on hésite (pas longtemps) entre Messthetics & Built To Spill mais l'idée de reconstituer intégralement le puzzle Fugazi l'emporte largement. C'est donc fait: on a enfin vu chacun des membres du groupe en live, un chantier qui aura pris 15 ans
Messthetics donc, inclue la section rythmique de Washington et un guitariste tritureur de sons pour des instrumentaux perchés mais jamais chiants portés par une débauche d'énergie et un plaisir certain à l'envoyer ensemble (Joe Lally - toujours aussi expressif - sourira même une fois, c'est dire !).
Rapidement embarqué dans ces plans non conventionnels, bluffé par le jeu de Brendan Canty souple et puissant, dire qu'on avait hésité à basculer en cours de jeu dans la grande salle pour Built To Spill... C'est sans le faire ni regret tant les 15 minutes ouïes paraissent alors statiques et creuses, entre batterie balloche et solos pauvres et répétitifs (cf le très bon compte-rendu de Xavier ICI).
La fin de ce premier jour approche, grande salle toujours pour la tribu Fat White Family dont la réputation n'est plus à faire, 7 de front et un chanteur charismatique mais si on apprécie le début du concert, on ne rentrera jamais dedans: structures répétitives ? petit coup de fatigue ? Les 2 sûrement... Les anglais n'avaient déjà pas marqué en 2014...
Ultimes bafouilles...