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lundi 10 juin 2019 09:38

This Is Not A Love Song: jour 1 - Nîmes, le 30 Mai 2019

Retard certain pour ces compte-rendus nîmois... Parce que oui, on a fait les 3 jours du TINALS dernière édition. Arrivé même tôt chaque soir et parti après le dernier concert, de quoi risquer l'overdose (mais la purge est en cours ;) ).

On arrive donc difficilement sur site (ah... le traffic de l'Ascension) alors que les Wallows sont à l'oeuvre dans un registre pop fraiche qui fait penser aux Shins, sympathique mais peu marquant.

Bonne surprise quant à The Nude Party, idéalement situé sur la petite scène Mosquito: rock garage-surf-psyché avec lunettes noires. C'est débraillé, à la cool avec des compositions qui tiennent la route, un bon moment !

L'heure des premiers choix arrive, on zappe Black Midi pourtant prometteur pour profiter pleinement du set complet d'une Aldous Harding qu'on nous a plutôt bien vendu.

On en ressortira très mitigé et pas vraiment emballé: calme, doux, minimaliste mais peu de moment de grâce ('The Barrel' à la rigueur), c'est surtout très maniéré, plein de tocs, silences interminables et autres grimaces si bien qu'on pense la néo-zélandaise atteinte d'autisme ou autre trouble du comportement. A priori que nenni... De quoi s'interroger alors sur le coté poseur de tout çà... Et la musique dans tout çà ? Compositions originales certes mais pas immédiates !

On reste dans la grande salle pour Shellac. Le groupe était à Feyzin la veille pour un concert décevant (début excellent et gros ventre mou ensuite avec trop de temps morts), on avait décidé de rester juste pour l'entame. Promesse non tenue - mode groupie presque ON - puisque la prestation du soir sera top, toute en tension tranchante comme ils savent si bien le faire.

Pour rester dans la thématique 'figures US cultes', on hésite (pas longtemps) entre Messthetics & Built To Spill mais l'idée de reconstituer intégralement le puzzle Fugazi l'emporte largement. C'est donc fait: on a enfin vu chacun des membres du groupe en live, un chantier qui aura pris 15 ans :p :p :p

Messthetics donc, inclue la section rythmique de Washington et un guitariste tritureur de sons pour des instrumentaux perchés mais jamais chiants portés par une débauche d'énergie et un plaisir certain à l'envoyer ensemble (Joe Lally - toujours aussi expressif - sourira même une fois, c'est dire !).

Rapidement embarqué dans ces plans non conventionnels, bluffé par le jeu de Brendan Canty souple et puissant, dire qu'on avait hésité à basculer en cours de jeu dans la grande salle pour Built To Spill... C'est sans le faire ni regret tant les 15 minutes ouïes paraissent alors statiques et creuses, entre batterie balloche et solos pauvres et répétitifs (cf le très bon compte-rendu de Xavier ICI).

La fin de ce premier jour approche, grande salle toujours pour la tribu Fat White Family dont la réputation n'est plus à faire, 7 de front et un chanteur charismatique mais si on apprécie le début du concert, on ne rentrera jamais dedans: structures répétitives ? petit coup de fatigue ? Les 2 sûrement... Les anglais n'avaient déjà pas marqué en 2014...

dimanche 2 juillet 2017 21:46

Episode 29: ces groupes qu'on préfère live !

:bz4) Sharon Jones & The Dap-Kings - Give the People What They Want - 2014
Un album court mais bon pour Sharon Jones, qu'on pensait alors réchappée des pinces du crabe (hélàs, la rémission aura été de courte durée). Les 10 titres présentés ici sont d'une belle fraicheur (Now I see), d'autant que le décevant I learned the hard way nous restait un peu en travers.
C'est même lorsque qu'elle s'éloigne (un peu) du classicisme funk soul habituel qu'on la préfère ici, comme ce sautillant Stranger to My Happiness, ou encore Get up and Get Out.

:bz4) Rien - 3 ep - 2010
Un EP de Rien, c'est déjà beaucoup : 2 titres centraux très enthousiasmants et un retour au calme avant un V final plutôt bien amené. Du coup, le titre introductif parait un poil trop cheap pour le reste mais constituera une rampe de lancement idéale en live ou le groupe excellait (cf ). Reste plus que çà pour profiter, le groupe a respecté sa date de disparition annoncée : 2014 (soit 2 ans après la fin supposée du monde, ce qui n'était pas très malin).

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:bz4) Shellac - Dude Incredible - 2014
Ah, Shellac... Autant leurs passage à Feyzin ou Nîmes étaient juste jouissifs, autant sur disque, on est souvent resté à côté. Ce ne sera pas le cas pour ce Dude Incredible, la faute déjà à un Riding bikes monstrueux et puis quelques autres titres presqu'aussi entêtants. Quant au son, c'est du pur Albini, ce qui n'est pas pour déplaire ici !

:bz35) Nomeansno - Why Do They Call Me Mr. Happy? - 1993
Un cru plutôt pas mal des canadiens, bien soutenu par l'excellentissime Cats Sex & Nazis, un de leur morceaux phares sur scène. Le reste est forcément moins addictif mais plus audible que tout ce qu'on a bien pu écouter jusqu'ici.

:bz35) Dirty Three - Ocean Songs - 1998
10 instrumentaux, beaucoup plus calmes que les prestations live du trio, les australiens nous embarquent souvent. Entre douceur, torpeur et mélancolie, le groupe sait prendre son temps (10 minutes de virée sur Authentic Celestial Music). On décrochera néanmoins d'ennui en fin de parcours.

:bz25) The Ex - Enormous Door - 2013
Disque vraiment décevant: des cuivres certes mais leur utilisation ne confère pas vraiment d'explosivité aux 9 (& longs) titres des hollandais. On retrouve quelques bonnes choses (Every sixth is cracked par exemple) mais le tout fait bien redite...

Playlist:
- Sharon Jones & The Dap-Kings: Stranger to My Happiness
- Rien: V
- Shellac: Riding bikes
- Nomeansno: Cats Sex & Nazis
- Dirty Three: Sea above sky below
- The Ex: Every sixth is cracked

mercredi 18 janvier 2017 22:12

2016!

Un petit billet sur 2016 ? En retard qui plus est... et pour dire qu'on a un peu zappé l'actualité musicale, c'est vrai...

Beaucoup de temps passé à arpenter quelques sommets des Alpes et sans être le roi de l'autoradio sur la route qui y mène (RTL2 j'en peux plus).

learningToFly.JPG
N'empêche, les jours de semaine auront été l'occasion de très belles découvertes live (et pas que des vieux machins): Kiwanuka & Lisa Leblanc pour les derniers coups de coeur mais d'autres un peu avant: Yom, Vaudou Game, Pat Thomas (et Ukandanz pour le même prix), Erwan Pinard et surtout Public Service Broadcasting.

On n'oublie évidemment pas Shellac qui justifiait à lui seul le déplacement à Nîmes !

Quid du disque le plus écouté cette année ? Ben... un disque de 2015... L'excellente course à l'espace des PSB of course !!! Mais Awo, deuxième et ultime :( livraison éthio-jazz-rock-métal n'est pas loin ex-aequo avec un autre ultime, celui de Bowie.

Sinon, on aura, en vrac et dans le désordre:

  • détesté Metz (le nouveau Nirvana - arfff),
  • adoré le magnifique 'Les premiers les derniers' de Bouli Lanners,
  • bien baillé devant le dernier Jarmusch,
  • écouté son premier disque de Maiden,
  • pleuré Hubert Mounier & Sharon Jones,
  • pas vu la moindre de ces formidables séries dont tout le monde parle...

2017 s'annonce plutôt cumbia et musique brésilienne... à voir si je trouve les mots pour en parler ici !

mardi 14 juin 2016 19:19

This Is Not A Love Song: jour 3b Shellac - Nîmes, le 5 Juin 2016

Mais on connait la réponse, c'est Shellac ! Difficile de rater la venue du trio plutôt rare en live, en totale déconnexion de son activité discographique (même si 'Dude Incredible' est presque récent).

On fait endurer Helen Money aux potos histoire de rire un peu (c'est mal, je sais), 10 minutes d'entracte-cornet-de-glace avant de partir pour plus d'une heure de math-rock jubilatoire !

La formule est la même (pas de light show ni costume ni maquillage) mais toujours ce son de ouf et cet humour (enfin, on pense que c'en est) si particulier. Les chicagoans gèrent leur sujet et le public s'enflamme rapidement, çà slame à tout va même quand Albini se lance dans des spoken words un peu longs. On aperçoit Xavier à fond & déjà torse nu (2 WE à voir Xavier torse nu, faut-il que je m'interroge ??? (on le reverra d'ailleurs plus tard en surfeur de foule)).

Même s'il ne se passe rien d'extraordinaire, mâter le jeu de scène de Todd Trainer & Bob Weston reste un sacré plaisir, entre mimiques de psychopathes et maitrise parfaite. Ce n'est pas un nouveauté mais la cohésion de l'entité Shellac est toujours bluffante et le temps passé face à lui file à pleine vitesse.

Horaire tardif et fin de festoche oblige, le combo sacrifiera néanmoins au traditionnel en démontage de batterie mais en version express avant de retrouver ceux qui le souhaitent au stand merch pour discuter le bout de gras (on croit les avoir aperçu installer une partie de leur matos).

Il ne nous reste plus qu'à retrouver Xavier (rhabillé) pour prendre le long chemin du retour...

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